L’entreprise française Gedia est dans le viseur du Polisario. Le mouvement indépendantiste s’oppose à son intention de s’impliquer dans de grands projets liés à l’énergie solaire et éolienne dans la ville de Dakhla, afin de soutenir l’orientation marocaine vers la diversification des sources d’énergie et la réalisation du développement durable dans la région. Une organisation affiliée au Front a cherché à écrire à l’entreprise et à l’inciter à revenir sur sa décision, pointant une « violation du droit international », apprend-on. Pour le vice-président du Centre international pour la diplomatie et le dialogue des civilisations, ce qu’a entrepris le Front « Polisario » contre la société française Gedia ne peut être considéré comme un incident isolé ; mais s’inscrit dans une démarche continue suivie depuis de nombreuses années, consistant à perturber toute initiative de développement dans les provinces du sud marocaines.
À lire : À Mantes, diplomatie marocaine et lutte d’influence contre le Polisario
Cette stratégie a été expérimentée à plusieurs reprises, a-t-il affirmé à Hespress, rappelant qu’un navire de phosphate en provenance de la mine de Phosboucraa avait été saisi en 2017 en Afrique du Sud, lorsque le Front a exploité un réseau de lobbies favorables pour entraver les intérêts économiques du Maroc. L’expert en affaires diplomatiques fait observer que « priver la région des investissements signifie priver les citoyens d’opportunités d’emploi, les exclure des infrastructures accompagnant les grands projets, et entraver leur intégration dans la dynamique économique et sociale que connaissent les provinces du sud dans le cadre des politiques nationales ». Pour lui, le discours du Polisario sur les droits humains reste contradictoire avec ses pratiques sur le terrain. Il fait remarquer que le Maroc offre aux citoyens des investissements, des opportunités d’emploi et une intégration dans l’économie mondiale, tandis que le Front et son parrain, l’Algérie n’offrent que marginalisation et famine.
À lire : Sahara : le Polisario s’en prend à la Grande-Bretagne
Le Maroc répond à ces manœuvres par davantage d’ouverture et d’investissements qualitatifs, transformant Dakhla et Laâyoune en chantiers ouverts de grands projets dans les domaines des énergies renouvelables, des infrastructures et des zones industrielles et logistiques, a-t-il précisé, mettant en avant que « le dernier exemple clair est la signature de l’accord de jumelage entre la ville française de Dreux et la commune de Dakhla, en présence des responsables de la société Gedia » elle-même. Le président de « Jeunesse sahraouie pour la paix », renchérit : « l’objectif principal de cette campagne réside dans l’entrave aux projets de développement dans les provinces du sud marocaines, bien que les intérêts des Sahraouis aujourd’hui se trouvent dans le soutien à de telles initiatives d’investissement qui créent des opportunités d’emploi pour les jeunes, fournissent une énergie propre et améliorent les infrastructures. »
À lire : Sahara marocain : les États-Unis traduisent leur reconnaissance en projets massifs
Pour le dissident du Front séparatiste Polisario, « les tentatives du Polisario de faire échouer ces projets ne reflètent qu’une contradiction flagrante avec les intérêts de la population qu’il prétend défendre ».