
Le Maroc, nouveau champion de la pastèque en France
En dix ans, le Maroc est devenu le deuxième fournisseur de pastèques à la France derrière l’Espagne dont les exportations ne progressent que légèrement.
Dans la région de Tassrirt, près de Ouarzazate, des habitants et des acteurs de la société civile alertent sur une menace environnementale croissante : l’épuisement de la nappe phréatique. Ils pointent du doigt l’expansion jugée « irrationnelle » de la culture de la pastèque, menée par des investissements étrangers, dans une région déjà fragilisée par la sécheresse.
Des résidents de la commune d’Iznaguen rapportent des conséquences directes sur leurs ressources hydriques, avec « une baisse sévère du niveau des puits » et « l’assèchement » de plusieurs sources historiques depuis l’intensification de cette culture. Une habitante a exprimé sa crainte que les investisseurs, en quête de profit rapide, ne soient pas affectés par la pénurie, tandis que « les habitants locaux et leurs enfants en paieront le prix fort ».
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L’acteur associatif Abdellah Sfinte qualifie cette pratique de surexploitation insoutenable pour les réserves souterraines de la région. Il rappelle que la culture de la pastèque est extrêmement gourmande en eau : la production d’un seul kilogramme nécessiterait entre 200 et 300 litres, et une seule pastèque de taille moyenne jusqu’à 2 000 litres. Il avertit que la poursuite de cette agriculture pourrait mener la région vers « la soif » et un « exode forcé ».
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Face à cette situation, les habitants d’Iznaguen ont lancé un appel aux autorités pour une intervention d’urgence. Ils réclament l’interdiction de la culture de la pastèque dans les zones affectées par la rareté de l’eau, un contrôle strict du forage des puits, une restriction du pompage et un soutien aux agriculteurs locaux pour les orienter vers des cultures alternatives et durables.
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