L’université marocaine ne veut plus être une "fabrique à chômeurs"

12 février 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le système éducatif au Maroc fait des projections en vue d’être actualisé et à la portée des exigences de ses acteurs. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Éducation envisage de procéder à quelques changements pour censés "révolutionner" l’enseignement supérieur.

Les premières bases de ces changements imminents, ont déjà été posées, même s’il est difficile d’en mesurer la portée tout de suite. L’objectif, selon le ministère, est de débarrasser les facultés marocaines du cliché "fabriques de chômeurs". Mais quels sont ces changements et quelles seront leurs répercussions sur les formations données aux étudiants ?

Selon les détails fournis par le ministère de tutelle, l’entrée en vigueur du "Bachelor" dans les universités publiques, doit s’accompagner de modifications afin d’attirer plus d’étudiants, surtout ceux issus des familles des classes modestes et supérieures.

Officiellement, le Bachelor devra couronner un parcours de quatre années. Mais avec la réforme qui intervient dans le secteur, certains étudiants auront le choix de le boucler bien avant. C’est-à-dire que le diplôme pourra être obtenu au bout d’un parcours de trois années seulement, pour ceux qui le désirent et en ont la capacité.

La deuxième nouveauté concerne la modulation. Elle permettra aux étudiants de changer de spécialités et de composer eux-mêmes certaines matières ou modules, en fonction de leurs besoins.

Quant à la troisième modification, elle est relative à l’enseignement par alternance. Elle fait officiellement son entrée dans l’enseignement supérieur public pour créer des passerelles plus importantes entre le monde du travail et la formation diplômante. Et ce n’est pas tout. Cette troisième nouveauté fait appel à d’autres changements comme les formations à distance ou en ligne.

En dehors de tout ceci, le ministère compte renforcer les programmes d’échanges avec les universités étrangères, comme cela se fait dans l’enseignement privé, pour séduire plus d’étudiants, qui profiteront également du programme des prêts bancaires pour financer leurs études à l’étranger.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Régularisation - Ministère de l’Education nationale

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Écoles privées au Maroc : mauvaise nouvelle pour les parents

Mauvaise nouvelle pour des parents d’élèves au Maroc. Des écoles privées prévoient d’augmenter encore leurs frais de scolarité à la rentrée prochaine.

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.