Maroc : le manque de solidarité de certains parlementaires en temps de crise

14 avril 2020 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Alors que le Maroc appelle les personnes physiques et morales à contribuer au fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus, des parlementaires font montre d’un égoïsme déconcertant.

Confinés chez eux, nombre de parlementaires veulent toujours bénéficier des avantages liés à leur fonction en cette période de crise sanitaire. Pourtant, les présidents des différents groupes parlementaires avaient expliqué à leurs collègues qu’ils devraient renoncer provisoirement à certains avantages à cause du coronavirus qui touche le royaume, rappelle Assabah.

Il avait été donc prévu que tous les parlementaires contribuent au fonds spécial, en versant les avantages qu’ils perçoivent pendant trois mois d’affilée, en plus d’un mois de salaire. Ce qui implique que les frais de gasoil, de chambres d’hôtel, de restauration, devraient être versés au fonds. À ces frais s’ajoutent ceux afférents aux journées d’études régulièrement organisées par les députés ou aux voyages à l’étranger, etc.

Cette attitude de certains parlementaires, a d’ailleurs relancé le débat sur le budget exorbitant du parlement. Le spécialiste en affaires parlementaires, Hamid El Abkari, propose la réduction du nombre de parlementaires dans les deux Chambres et la division par deux de toutes les primes qui leur sont versées, sans réviser la Constitution. Une mesure qui permettra de réduire le train de vie de l’État.

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