Séville : un Marocain risque 12 ans de prison pour viol de sa femme

13 juillet 2020 - 14h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Douze ans de prison. C’est la peine demandée par le parquet de Séville contre un Marocain accusé de viol sur sa femme qui a l’habitude de subir ses «  attaques physiques et verbales continues  ».

Le ministère public requiert contre AES, 9 ans de prison pour délit d’agression sexuelle avec aggravation de la parenté, 2 ans pour mauvais traitements réguliers, 1 an pour violation de mesures conservatoires, et deux ordonnances d’interdiction.

Selon le procureur, les faits se sont déroulés le 27 février 2017 aux environs de 2 heures, au domicile du couple, situé près de l’aéroport de San Pablo. L’accusé voulait avoir des relations intimes avec sa femme qui s’y est opposée parce qu’elle avait ses menstrues.

«  En colère, et d’un ton agressif,  », l’accusé lance à sa femme : «  Tu as tout le temps des menstrues ; tu dois faire ce que je te dis  ». Puis, il l’a poussée si fort que la jeune femme est tombée par terre, avant de l’emmener de force dans la chambre, où il l’a agressée sexuellement.

À la suite de ces événements, qui ont contraint la victime à se rendre à l’hôpital de la Virgen del Rocío, le 28 février, le tribunal de Séville en charge des violences à l’égard des femmes, a pris une ordonnance d’interdiction contre l’accusé. Mais après quelques jours, celui-ci est retourné au domicile familial et a recommencé à vivre avec sa femme et ses deux filles.

Selon le dossier de conclusions provisoires du parquet, la femme, mariée à l’accusé depuis 2012, a vécu une vie de couple ponctuée d’«  insultes, coups et blessures, et subi toutes sortes de violence, en particulier lors de relations intimes  ».

Une relation «  fondée sur l’utilisation de la violence physique et verbale permanente  », estime l’Unité pour l’évaluation complète de la violence sexiste (UVIVG) qui n’a pas pu toutefois déterminer si la jeune femme souffrait de séquelles.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice

Ces articles devraient vous intéresser :

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...