Santé au Maroc : il faut revoir les politiques publiques

29 septembre 2020 - 06h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les résultats enregistrés par le Royaume en matière de santé restent en deçà des attentes. Les secteurs sociaux d’une manière générale, et le secteur de la santé en particulier, nécessitent davantage de cohérence, en termes de gouvernance des politiques publiques.

Le Colloque organisé par la Trésorerie Générale du Royaume, en collaboration avec l’Association Internationale de Finances Publiques (FONDAFIP) samedi 26 septembre a pour thème : « Quel droit à la santé au Maroc et en France ? Financement de la santé, territoires et Intelligence Artificielle.

Selon Noureddine Bensouda, le Trésorier général du Royaume, le Maroc a alloué au titre de la Loi de Finances 2020, près de 22,7 Mds de DH de crédits au secteur de la santé, dont 18,7 Mds de DH de crédits de paiement, soit environ 6,2% des dépenses du budget général de l’Etat au titre de l’année 2020. C’est bien loin du taux recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé, entre 10 et 12%.

« Rapportées au PIB, les dépenses totales de santé oscillent généralement entre 5 et 6%. Ce taux est jugé trop bas », déplore le Trésorier général du Royaume. Il faut ajouter que les paiements directs des ménages y représentent plus de 50%, contre moins de 10% pour la France et environ 35% pour la Grèce par exemple.

Le taux de couverture de la population au Maroc, tous régimes confondus, est d’environ 68% et le mécanisme d’éligibilité au Régime d’Assistance Médicale aux personnes Economiquement Démunies (RAMED) n’est pas des plus heureux.

Cela est d’autant important que le roi Mohammed VI s’y est penché dans son discours à la nation, le 29 juillet 2020, à l’occasion de la fête du Trône, en donnant ses Hautes Directives pour que soit lancé le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains dans un délai de 5 ans à partir de janvier 2021.

Les collectivités territoriales devront s’y mettre pour une mobilisation effective des ressources fiscales, afin de contribuer à la politique de la santé aux niveaux régional et local.

Il faut aussi revoir toute la fiscalité environnementale pour la mettre au service de la santé, avec des actions et décisions fortes pour lutter contre la pollution, la consommation des tabacs et des alcools qui ont de graves conséquences sur la santé des populations. Cela diminuerait en amont les dépenses de santé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé

Aller plus loin

Le Maroc veut adopter rapidement l’AMO pour les indépendants

L’assurance maladie obligatoire (AMO) des indépendants tarde à prendre corps au grand dépit du gouvernement marocain qui est déterminé à changer d’approche.

Maroc : le régime de l’assurance maladie obligatoire au menu du Conseil de gouvernement

Quatre projets de décret seront au menu du Conseil de gouvernement de ce jeudi 17 septembre qui se tiendra sous la présidence de Saâdeddine El Othmani.

Maroc : le ministère de la Santé très ambitieux pour 2021

Le ministre de la Santé a présenté à la chambre des conseillers, les nouveaux projets hospitaliers prévus au titre de l’année 2021. Selon l’exposé fait par Khalid Ait Taleb, ces...

Le Maroc va construire une vingtaine de nouveaux hôpitaux

Une vingtaine de nouveaux hôpitaux devraient être construits au Maroc d’ici l’année prochaine, a indiqué le ministre de la Santé, qui se félicitait de l’augmentation des fonds...

Ces articles devraient vous intéresser :

Des médecins marocains critiqués après une vidéo (de danse) virale

La vidéo montrant une équipe médicale dans une salle d’opération en train de danser au son de la musique chaâbi en pleine intervention chirurgicale, a suscité une vive polémique au Maroc. Un professionnel donne son avis sur le sujet.

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...

La FRMF au chevet de Brahim Dìaz

L’attaquant hispano-marocain du Real Madrid Brahim Diaz souffre d’une blessure musculaire dans le grand adducteur de la jambe droite. Préoccupée, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a assigné une mission au médecin des Lions de l’Atlas.

Royal Air Maroc : Un bébé sauvé en plein ciel

Un bébé de 18 mois a été sauvé d’un arrêt cardiaque grâce à l’intervention rapide de deux membres de l’équipage de la Royal Air Maroc.

Maroc : des amendes jusqu’à 10 000 dirhams pour les fumeurs ?

Préoccupée par la croissance du tabagisme au sein de la société, de son impact sur la santé publique et de l’économie marocaine, le groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la Chambre des représentants, présente une proposition de loi...

Une maladie menace les enfants marocains

La propagation de la maladie de leishmaniose dans plusieurs provinces marocaines préoccupe le Parlement. Une députée a interpellé le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Ait Taleb sur ce sujet.

Malade, Aïcha Mahmah expulsée par une clinique

Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Les dattes algériennes au Maroc sous surveillance

Les dattes algériennes commercialisées au Maroc sont saines et ne constituent pas une menace pour la santé des consommateurs, ont assuré des professionnels marocains du secteur, émettant toutefois des doutes quant à la qualité de ce produit importé du...

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...