Les Marocains devraient être confinés de 19h à 5h durant le ramadan

Cette information confirmée selon Le360, ferait les prochaines heures, l’objet d’une décision en cours de finalisation. Il s’agit de l’adaptation, durant le ramadan, d’un confinement marqué par un couvre-feu sanitaire allant de la rupture du jeûne (vers 19h00) jusqu’à l’aube ». Durant la journée, les écoles et les commerces de proximité resteraient ouverts et les déplacements à l’intérieur des villes et des agglomérations seraient toutefois « libres et autorisés » jusqu’à 18h00, précise une source proche du gouvernement.

A 19h00, heure de la rupture du jeûne, jusqu’à 05h00, la circulation sera interdite, sauf pour les citoyens dont l’activité professionnelle exige un déplacement pendant la nuit. À l’instar de l’année passée, l’Exécutif compte « interdire les prières Tarawih qui se déroulent après la rupture du jeûne ». « Ces mesures visent à freiner la propagation du Covid-19, et en particulier à empêcher le variant britannique du virus de se propager davantage », ont souligné des militants de quelques partis politiques comme ceux du RNI, du PAM, de l’USFP et du PPS. Seuls des membres du PJD ont dénoncé la fermeture des mosquées à l’heure des Tarawih.

Le gouvernement veut à tout prix éviter une réédition de la propagation suite à l’aïd al adha. Sur la question, le professeur Chakib Abdelfettah, membre du Comité scientifique et médical anti Covid-19, a indiqué qu’un confinement prolongé durant les nuits du ramadan est nécessaire pour préserver la santé de la population. « Le meilleur ramadan qu’on peut rêver d’avoir cette année est identique à celui de l’année dernière où le confinement nocturne avait été appliqué », a déclaré le spécialiste.

L’absence de décision gouvernementale freine les préparatifs au niveau des mosquées, souligne l’imam d’une grande mosquée du Royaume. Il ajoute que les prières des Tarawih ne sont pas obligatoires en islam. Selon lui, « il s’agit d’un libre choix laissé au fidèle ». Il rappelle qu’avec la situation sanitaire qui prévaut, il faut se faire une raison et accepter le fait que la page du Covid-19 est loin d’être tournée.