Maroc : les ménages urbains gagnent plus que les ruraux

30 avril 2021 - 07h00 - Economie - Ecrit par : P. A

Les ménages urbains ont un revenu bien plus élevé que celui des ménages ruraux au Maroc. C’est ce que révèle la dernière enquête du Haut-commissariat au plan (HCP) sur les « Revenus des ménages : Niveaux, sources et distribution sociale ».

Le HCP indique dans sa note que « le revenu total des ménages marocains est estimé annuellement à plus de 767 milliards de dirhams », précisant après analyse, que le revenu des ménages urbains évalué à plus de 564 milliards de dirhams, dépasse de 2,8 fois celui des ménages ruraux, estimé à plus de 203 milliards de dirhams.

Dans le détail, le HCP explique que « 50 % des ménages à l’échelle nationale ont un revenu mensuel moyen supérieur à 5 133 DH, dont une moitié des ménages en milieu urbain avec 5 609 DH et une autre des ménages en milieu rural avec 4 237 DH ». La note ajoute que le revenu annuel moyen par personne au plan national est de 21 515 DH, soit 1 793 DH par mois. En milieux urbain et rural, il est respectivement de 24 992 DH, soit 2 083 DH par mois et 15 560 DH, soit 1 297 DH par mois.

« Avec un revenu annuel moyen par tête de 57 400 DH, les 20 % de la population les plus aisés disposent d’un revenu environ 10 fois (9,6) celui des 20 % de la population les moins aisés (6 000 DH) », fait savoir la note qui précise qu’« en milieu urbain, le revenu annuel moyen par tête est de 65 070 DH pour les 20 % les plus aisés contre 7 286 DH pour les 20 % les moins aisés tandis qu’en milieu rural, il est de 40 700 DH pour la première catégorie contre 4 900 DH pour la seconde ».

Le HCP révèle par ailleurs qu’en 2019, la part des personnes à faible revenu s’est établie à 12,7 % au plan national, à 6,8 % en milieu urbain et à 22,9 % en milieu rural. Et d’ajouter que le niveau du revenu varie en fonction de facteurs socio-démographiques dont notamment l’âge, le sexe, le niveau d’études et la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage.

Ces données sont issues de l’enquête réalisée entre décembre 2019 et fin mars 2020 auprès d’un échantillon de 3 290 ménages sur l’ensemble du territoire national, conclut le HCP.

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