
Un Marocain maltraité dans un centre pour migrant en Corée du Sud
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Un Marocain a déposé le 25 juillet une plainte devant le tribunal compétent, après avoir été battu par des policiers du centre d’accueil des étrangers (CIE) de Zapadores (Valence) alors qu’il se plaignait d’un mal de dents. Un témoin a corroboré lundi les faits dans une autre plainte.
Le témoin assure que le 21 juillet, entre 23 h 30 et minuit, un compagnon de sa cellule a demandé une assistance médicale, « car il ressentait un fort mal de dents ». Quelques minutes plus tard, des agents du centre sont entrés dans la cellule et l’un d’eux a poussé le compagnon qui s’est retrouvé au sol. C’est alors que les agents lui ont donné des coups de pied qui lui ont causé des blessures à l’œil. Les agents l’ont ensuite attrapé violemment et l’ont sorti de la cellule, décrit le témoin dans sa plainte, ajoutant que les autres compagnons de cellule ont été également témoins de l’agression.
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La victime, quant à elle, a déclaré que les agents ne l’ont pas emmené voir le médecin du centre, mais l’ont plutôt enfermé dans une salle pendant une heure et se sont moqués de lui, refusant même de lui donner de l’eau alors qu’il souffrait de douleurs intenses. « J’avais envie de me suicider parce que j’avais vécu une situation si difficile sans que personne ne prête attention à mes plaintes et à mes douleurs », a confié la victime qui s’est coupée à la poitrine et au bras.
La victime et le témoin ont demandé au tribunal de suspendre leurs expulsions afin qu’« une enquête judiciaire soit ouverte pour situer les responsabilités et sanctionner les coupables ». Pourtant, un rapport des Psychologues sans frontières (PSF) demande la libération « immédiate » du témoin en raison d’un risque « élevé » et « imminent » de suicide. L’intéressé avait déjà tenté de se suicider il y a quelques semaines.
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« Il n’y a pas de protocole de prévention du suicide, ni d’évaluation spécifique de l’état de santé mentale ou d’affection émotionnelle due à l’internement, et le risque de suicide n’est pas évalué », a déploré le Médiateur dans son dernier rapport sur le Mécanisme national pour la prévention de la torture (MNP). Et de dénoncer aussi l’inexistence, deux ans après le suicide de Marouane Abouobaida dans le centre, d’un « registre des plaintes pour mauvais traitements et d’un protocole pour traiter les plaintes et les dénonciations de mauvais traitements ».
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