Abdelilah Benkirane : "je dégagerai si le peuple me le demande"

9 décembre 2011 - 11h15 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

"Deux choses ont changé au Maroc aujourd’hui, la constitution et la réalité. Si demain, je reçois des directives d’autres personnes à part le Roi pour accomplir ma mission, le peuple marocain me dira dégage et je dégagerai si c’est le cas", a déclaré Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement à la chaîne Al Jazeera.

Dans une interview accordée jeudi à la chaîne qatarie Al Jazeera, Abdelilah Benkirane a affirmé que le retour en arrière n’est plus possible au Maroc. Aujourd’hui, il s’agit d’instaurer la démocratie, en adoptant une approche participative avec les partis qui participeront au prochain gouvernement.

Abdelilah Benkirane qui promet de mettre la bonne personne au bon endroit, affirme que le défi du prochain exécutif sera la bonne gouvernance, ajoutant qu’il veillera en personne en tant que chef du gouvernement à ce que toutes les décisions soient prises de façon transparente, démocratique et juste.

Les priorités pour le prochain gouvernement sont la justice, la santé, l’éducation, l’emploi et l’habitat, indique Abdelilah Benkirane, qui promet des résultats positifs concernant ces secteurs peu de temps après la nomination du prochain gouvernement.

Le chemin qui reste à parcourir pour que le Maroc puisse garantir la stabilité du pays est très court, explique Abdelilah Benkirane, affirmant que le gouvernement qu’il dirigera raffermira la liberté d’expression, car on ne peut pas parler de démocratie, en l’absence de liberté de la presse.

S’agissant de l’application du programme du PJD, Benkirane semble hésitant. Pour pouvoir appliquer un programme, il faut disposer d’au moins 50% des sièges, alors que le PJD n’en a que 27,4%, précise le patron du parti Justice et Développement.

Le chef de l’exécutif marocain qui a demandé l’aide du Souverain pour pouvoir gouverner confie à Al Jazeera qu’après l’avoir chargé de former le prochain exécutif, Mohammed VI lui a fait remarquer non sans humour que s’ils passaient trop de temps ensemble, "les gens croiront que nous nous mettons d’accord à propos de la formation du gouvernement",

Les tractations se poursuivent avec les partis politiques, affirme Benkirane qui assure qu’il n’est pas contre le mouvement du 20 février et que ses revendications sont acceptées si elles sont possibles et dans l’intérêt du pays et respectent les fondements de la nation, promet Benkirane.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Mohammed VI - Corruption - Emploi - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Al Jazeera - Abdelilah Benkirane

Ces articles devraient vous intéresser :

Des députés marocains veulent les ... déchets européens

Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.

Coupe du monde 2030 : un pari risqué pour le Maroc ?

L’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, ne suffira pas pour résorber le chômage endémique et relancer l’économie du royaume, a déclaré l’analyste économique Mohammed Jadri, alertant sur le...

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Mort de Mohamed Benaïssa : le Maroc perd un grand homme politique

Mohammed Benaïssa, ancien ministre des Affaires étrangères et président du Conseil communal d’Assilah, est décédé dans la nuit de vendredi à l’âge de 88 ans. Son décès fait suite à une longue bataille contre la maladie.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Sécurité hydrique au Maroc : les priorités du roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a donné de nouvelles orientations pour la résolution des problèmes liés à l’eau lors de son discours prononcé le lundi 29 juillet.

La Police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste campagne de recrutement pour renforcer ses effectifs. Près de 6 500 postes sont à pourvoir, couvrant une variété de grades et de fonctions au sein de la police nationale.

Médecins maghrébins en France : l’exil comme solution ?

Après une percée au premier tour des législatives françaises, la perspective de voir le Rassemblement national (RN) présidé par Jordan Bardella, qui place l’immigration au cœur de la campagne électorale, remporter la majorité absolue le 7 juillet,...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.