
La direction de Manchester United a pris une décision concernant Sofyan Amrabat, son milieu de terrain marocain.
Comment avez-vous géré la déception de la coupe d’Afrique des Nations 2008 ?
Abdeslam Ouaddou : Forcément après un échec, ce n’est jamais facile de se relever, mais en tant que professionnel on se doit de relever la tête et de se fixer de nouveaux objectifs sinon on va jeter l’éponge. Certes, la frustration était énorme. Mais comme on est des compétiteurs on se doit de gagner d’autres challenges. Maintenant, on a envie d’avancer. Et pour avancer, il faut de nouveaux objectifs qui sont la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud en 2010 et la coupe d’Afrique en Angola prévue la même année.
Vous êtes l’un des premiers à avoir accueilli favorablement la nomination de Roger Lemerre à la tête de la sélection nationale, pourquoi vous êtes si satisfait de cette nomination ?
C’est vrai que je suis content de la nomination de Roger Lemerre en tant que sélectionneur national, mais aussi de la nomination de Fathi Jamal. C’est toujours important de garder un entraîneur national parce qu’il connaît les joueurs et leurs mentalités. Je pense sincèrement que ce duo peut apporter beaucoup de choses à l’équipe nationale. En tout cas ça me fait plaisir parce que les deux personnes sont compétentes.
Vous avez côtoyé plusieurs entraîneurs à la tête de la sélection nationale. Qu’est- ce qu’il a Roger Lemerre de plus que les autres ?
Je pense que chaque entraîneur à sa façon de faire et chaque entraîneur est unique. C’est difficile de les comparer. Néanmoins, Lemerre a écrit un petit bout de l’histoire avec la France et avec la Tunisie. Le duo en place peut consolider un groupe capable d’atteindre les objectifs escomptés.
On a souvent évoqué les problèmes de vestiaires entre les joueurs venus d’Europe et les locaux après la débâcle du Ghana, pourquoi il y a toujours ces clivages ?
Effectivement, il y avait ce problème. J’en ai assez parlé auparavant.
C’est un souci qui nous fait perdre des forces. Quand on arrive en équipe nationale on défend tous le même drapeau. Je pense qu’avec ces deux blocs, on a perdu des forces.
Quand on joue contre un adversaire compétitif qui a envie de gagner le match et nous on arrive avec des forces en moins, ce n’est pas évident. Pourquoi j’ai dit que le duo Lemerre/Jamal me plaît, c’est parce que d’un côté, les deux entraîneurs sont compétiteurs et ont de l’expérience et d’un autre côté, il y a Fathi Jamal qui connaît bien ce problème. Je crois qu’il va aider le coach dans la tâche de fédérer le groupe pour qu’il puisse aller loin.
Est-ce que ces clivages ne sont pas dus à l’absence d’un leader au sein du groupe ?
C’est vrai qu’il faut donner la responsabilité à quatre ou cinq joueurs dans l’équipe pas à un seul parce que dans une équipe il faut plusieurs leaders pour fédérer tout le monde.
Après, c’est au coach d’avoir un discours pour que les anciens puissent également participer afin d’assainir le climat dans les vestiaires.
On vous a déclaré intrasférable à Valenciennes à la fin de la saison dernière, ensuite vous avez signé à l’AS Nancy Lorraine, que s’est-il passé exactement ?
C’est vrai que mon transfert à Nancy a été rapide parce qu’à un moment donné Valenciennes a dit que j’étais intrasférable. Perdre un capitaine de l’équipe, ce n’est jamais facile surtout que ça s’était super bien passé.
J’y ai vécu un an et demi et j’ai réussi même si l’objectif du club était le maintien. Mon passage à Valenciennes a été une expérience humaine très importante dans ma carrière parce que j’ai eu réellement des relations franches humaines et professionnelles avec mes dirigeants et c’est ce que j’aime.
C’est sûr que le club n’était pas vendeur. Il y avait des propositions en Angleterre mais je ne souhaitais pas leur donner suite parce que j’étais bien à Valenciennes. C’est vrai quand Nancy s’est présenté et m’a offert un contrat de quatre ans sachant que j’ai 29 ans, je n’ai pas hésité.
Il me reste encore cinq ou six années à jouer au plus haut niveau. L’offre de Nancy m’a permis de rentrer à la maison surtout que je suis très attaché à la famille. Il y a aussi la Coupe de l’UEFA qui m’a beaucoup motivé.
Donc c’est un challenge sportif très intéressant. C’est important pour moi de renouer avec la coupe d’Europe.
Qu’est-ce qui a fait peser la balance en faveur de Valenciennes par rapport aux offres des clubs anglais ?
Avant d’atterrir à Valenciennes, j’ai signé à l’Olympiakos de Pirée parce que je souhaitais connaître autre chose notamment la Ligue des champions. C’était un contrat très important au niveau financier, Malheureusement, ma famille ne s’est pas du tout adaptée là-bas. Et j’ai préféré faire un choix familial et rentrer en France au lieu de rester malgré tous les avantages financiers. Là c’est l’inverse qui s’est produit. S’engager avec Nancy me permet de retrouver ma famille et surtout un club qui a évolué depuis mon départ. Grâce à mes compatriotes Youssef Hadji, Michaël Chrétien Basser et Moncef Zerka.
Quels sont tes objectifs avec Nancy et avec l’équipe nationale ?
Terminer dans la première moitié du tableau avec Nancy parce que les dirigeants veulent pérenniser le club en Ligue 1 et faire un bon parcours en UEFA qui est une compétition importante.
Pour l’équipe nationale : se qualifier en Coupe du monde 2010 et la Coupe d’Afrique des Nations.
Ça fait deux fois que je passe à côté de la Coupe du monde pour un point, c’est peut être ma dernière chance aussi comme joueur à la Coupe du monde.
Source : Le Matin - AbderrahmAn Ichi
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