Du nouveau dans l’affaire Tariq Ramadan. Les juges français chargés de l’enquête pour viols ont ordonné jeudi 24 juin une nouvelle expertise sur l’éventuelle emprise subie par les accusatrices de l’islamologue suisse, rapporte l’AFP. Cette décision intervient après l’annulation par la cour d’appel de Paris le 17 juin dernier d’un premier rapport sur cette question pour vice de procédure. Il était reproché au célèbre psychiatre Daniel Zagury d’avoir interrogé quatre plaignantes sans l’accord des juges d’instruction.
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La nouvelle expertise est confiée à un collège d’experts, composé du Dr Zagury et de ses confrères Bernard Ballivet et Frédéric Meunier. Leur travail consiste à réexaminer cette question. Leur rapport est attendu le 30 novembre. Quatre des accusatrices : la première plaignante Henda Ayari, une femme surnommée « Christelle », Mounia Rabbouj et une quatrième femme seront entendues par les juges. Ceux-ci ont déjà reçu l’aval des juges d’instruction.
Cette nouvelle expertise permettra aux experts d’apporter un éclairage sur le débat judiciaire concernant la notion d’emprise. Les enquêteurs estiment que les échanges entre les plaignantes et Tariq Ramadan sont « ambivalents ». Cet éclairage permettra aux juges d’instruction de déterminer s’ils « doivent ordonner un éventuel procès ou l’abandon des poursuites, si l’islamologue peut être ou non accusé d’avoir imposé des actes de pénétration sexuelle par une forme de contrainte morale ».
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Aux yeux de la défense de l’intellectuel musulman de 58 ans, cette « notion d’emprise » est « une bouée de sauvetage pour sauver l’instruction du naufrage judiciaire ». Elle plaide pour des relations dominatrices consenties. L’expert Daniel Zagury avait confirmé que la notion « d’emprise » avait bel et bien existé dans les relations entre les deux principales plaignantes, Henda Ayari et une femme surnommée « Christelle », décrit des relations qui avaient commencé par une « vénération » pour Tariq Ramadan rencontré sur les réseaux sociaux…