Samedi, l’Algérie a réaffirmé sa décision de boycotter les ports marocains. Dans un communiqué publié par l’APS, l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a informé les directeurs généraux des banques que la décision de « refuser toute opération de domiciliation, pour les contrats de transport qui prévoient le transbordement/transit par les ports marocains, est toujours en vigueur et garde toute sa validité effective », démentant ainsi les informations faisant état de l’annulation par Alger de sa décision de boycotter les ports marocains.
À lire :Interdiction des ports marocains : l’Algérie fait marche arrière
Des informations qualifiées d’« allégations mensongères et de grossière manipulation » par l’ABEF. Cette dernière a demandé, le 29 janvier, aux banques d’autoriser la domiciliation des marchandises, notamment celles périssables comme la viande, dont « l’embarquement à bord des bateaux a été fait avant le 10 janvier 2024. » Ce message qui faisait suite à la décision algérienne prise le 14 janvier dernier, le jour même du dégel du commerce entre l’Algérie et l’Espagne, après plus de 19 mois de blocage avait été interpellé comme un renoncement du boycott.
À lire :Ports marocains interdits : L’Algérie pénalisée par ses choix ?
La décision algérienne relative au boycott pur et simple de toutes les marchandises transitant par les ports marocains a poussé Maersk et CMA CGM à réduire voire supprimer le passage de leurs conteneurs via le port de Tanger à destination de l’Algérie. Valence et la darse andalouse sont désormais les principaux centres de transbordement de CMA CGM sur ses routes avec l’Algérie. S’agissant de Maersk, la majorité de son trafic vers des zones comme Alger, Skikda et Béjaïa passera désormais par Barcelone et Algésiras.