Invité par visioconférence à l’occasion du premier anniversaire du Mouvement sahraoui pour la paix, qui s’est tenu mercredi à Laâyoune, Zapatero qui ces dernières années, a montré son adhésion à la thèse de la marocanité du Sahara, n’a pas expressément évoqué le Maroc ou le Polisario dans son discours, rapporte EFE. Il a plutôt prôné la paix : « La paix est un accord, c’est céder, admettre qu’on n’a jamais tout à fait raison, car il est presque toujours vrai que l’usage de la force n’est pas la meilleure alternative », a-t-il déclaré, faisant allusion à la position tranchée du Maroc et du Polisario sur la question du Sahara. « Quarante-cinq ans après le début de la guerre du Sahara, un retour à la paix est nécessaire entre les parties au conflit », a insisté Zapatero.
Les autres participants à ce forum organisé par le MSP, un mouvement fondé par Hach Ahmed Bericalla, ancien dirigeant du Polisario, ont insisté sur la nécessité d’un dialogue et d’un engagement pour avancer dans un conflit qui dure depuis plus de quarante ans, en raison de l’impossibilité de parvenir au moindre compromis entre les parties.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi pour débattre à nouveau de la question sahraouie. La désignation d’un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara reste toujours en suspens, le précédent, l’Allemand Horst Köhler, ayant démissionné depuis mai 2019 « pour raison de santé ». Toutes les tentatives pour nommer un nouvel Envoyé ont échoué, vu la difficulté pour le Maroc et le Polisario de s’entendre sur un nom.