González Laya : l’entrée de Ghali en Espagne était « légale »
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Emportée en juillet dernier par l’affaire Ghali qui a provoqué une grave crise diplomatique avec le Maroc, l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, évoque des « écoutes téléphoniques, plaintes, campagnes, y compris des campagnes de presse » qui ont « servi à brouiller cette aide humanitaire » apportée au chef du Polisario, Brahim Ghali.
Sacrifiée par son gouvernement pour tenter d’apaiser le Maroc après l’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, Arancha González Laya dit ne rien regretter. Selon elle, il s’agissait d’une décision « humanitaire envers un citoyen espagnol qui avait besoin d’une aide immédiate ». « L’aide humanitaire a une longue tradition dans notre politique étrangère… Cela fait partie de notre identité… », a-t-elle déclaré dans un entretien à El Periodico de España.
L’ancienne ministre des Affaires étrangères a toutefois déploré la manière dont cette « aide humanitaire » a été perçue ou accueillie. « Tout a servi dans cette crise à brouiller cette aide humanitaire. Et quand je dis tout, c’est tout : écoutes téléphoniques, plaintes, campagnes, y compris des campagnes de presse. C’est assez évident. Pour moi, c’est un chapitre qui appartient au passé », a affirmé Gonzales Laya.
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La responsable insiste néanmoins sur la « capacité » de l’Espagne à mener de façon « autonome » sa politique étrangère, « en cherchant toujours à entretenir les meilleures relations avec ses voisins : le Maroc, l’Algérie, la Libye, le Sénégal, la Mauritanie et bien d’autres. Nous avons tous besoin les uns des autres ». Elle dénonce par ailleurs « la judiciarisation de la politique et la politisation croissante de la justice » en Espagne.
Arancha Gonzales Laya n’a pas de doute sur l’« espagnolité » de Sebta et Melilla. Pour elle, il « est très clair » que les deux villes autonomes « ont été et font partie de l’Espagne ». Concernant la crise avec l’Algérie, elle espère qu’elle n’aura pas d’impact sur l’approvisionnement en gaz de l’Espagne. Sur le Sahara, elle a rappelé qu’au cours de « ces deux dernières années, plusieurs pays comme les États-Unis, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, se sont prononcés en faveur du plan marocain ».
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