Les deux personnalités ont commis des délits de prévarication et de dissimulation, assure le parquet qui demande l’ouverture d’une enquête contre Camilo Villarino, soupçonné d’être fortement impliqué dans l’entrée en Espagne de Brahim Ghali, le chef du Front Polisario, en avril dernier. Dans la demande d’appel à laquelle La Razón a eu accès, le parquet demande, sur cette base, de maintenir sous enquête l’ancien directeur de cabinet d’Arancha Gonzales Laya.
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Le parquet est d’accord avec le juge Lasala sur le fait que le président du gouvernement, Pedro Sanchez, est « le véritable responsable de l’entrée de Ghali en Espagne », car sans son « autorisation expresse », ni aucun membre du gouvernement, ni les personnes mises en examen, n’auraient fait ce qu’ils ont fait.
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L’accusation ajoute que l’ancienne ministre, Arancha Gonzales Laya, et son directeur de cabinet auraient commis un délit de prévarication et de dissimulation en faisant entrer Ghali et sa suite sur le territoire espagnol sans leur faire subir toutes les règles de contrôle et d’inspection aux frontières du règlement Schengen. « Ils savaient que Brahim Ghali est en Espagne et n’ont pas porté l’information à la connaissance du juge Pedraz », alors en charge des deux affaires de génocide et de terrorisme en cours contre le leader du Polisario, a insisté le parquet, soutenant qu’ils ont agi « délibérément et consciemment ».