Dans cette ordonnance à laquelle ABC a eu accès, le juge demande à la police de retrouver ce personnage dont le témoignage devrait permettre de connaître l’identité du ou des responsables qui ont autorisé l’entrée de Brahim Ghali en Espagne. De façon précise, le juge a instruit la police de se rendre à la base de Saragosse et d’interroger l’officier qui était avec cet « inconnu » lors de l’atterrissage de l’avion qui transportait le chef du Polisario.
Le recherché, vêtu d’un costume et d’une cravate, avait coordonné l’arrivée de Ghali à la base de Saragosse le 18 avril dernier, a assuré le chauffeur de l’ambulance qui a transporté le chef du Polisario de la base militaire à l’hôpital de Logroño, lors de sa comparution en février dernier.
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Brahim Ghali, accompagné de son fils et d’un médecin, est arrivé en Espagne en avril dernier pour se faire soigner du Covid-19. Les autorités espagnoles auraient donné les instructions pour que lui et ses accompagnants ne subissent pas les formalités douanières à leur descente à la base aérienne de Saragosse. L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, et son directeur de cabinet d’alors, Camilo Villarino, auraient été chargés de faciliter leur entrée sur le territoire.
Entendus par le juge Lasala, ces derniers n’ont pas révélé l’identité du responsable qui a autorisé l’entrée de Ghali en Espagne, compromettant ainsi le président Pedro Sanchez qui, selon les autorités algériennes, aurait accepté d’accueillir Ghali. Le leader du Front Polisario est entré en Espagne sous une fausse identité (Mohamed Benbatouche), ce qui a provoqué une grave crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.