
Affaire Ghali : l’étau se resserre autour de Camilo Villarino
Le juge du tribunal d’instruction de Saragosse, Rafael Lasala, soupçonne Camilo Villarino, l’ancien directeur de cabinet d’Arancha González Laya, d’avoir caché des informations...
Le président du tribunal d’instruction de Saragosse, en charge de l’affaire Ghali, a décidé de ne pas clore la procédure contre l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya.
« J’annule provisoirement les actions uniquement en ce qui concerne Camilo Villarino. L’enquête se poursuit pour les autres », a indiqué le juge Rafael Lasala dans une ordonnance en date du 10 mars, rejetant ainsi la requête des services judiciaires de l’État d’annuler les actions contre l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, et son chef de cabinet, Camilo Villarino.
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Dans cette requête déposée le 8 février dernier, les avocats de la défense ont souligné que les faits confirmés dans le cadre de l’enquête « ne constituent aucun crime » et qu’il convient de ne pas « rallonger inutilement » l’instruction concernant Villarino et Laya. « Jusqu’à présent, aucune preuve n’a été obtenue qu’ils aient participé à la falsification d’un document d’identification personnelle ou à sa présentation à l’hôpital de San Pedro à Logroño », a déclaré le juge Lasala. Pour lui, « tout semble indiquer » que Villarino « n’a pas été informé par le ministère de l’Intérieur des affaires pénales pendantes contre Ghali avant son entrée en Espagne ».
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Ce qui importe pour le juge, c’est de connaître l’identité du responsable qui a autorisé l’entrée en Espagne de Brahim Ghali sous une fausse identité, « sachant qu’il faisait l’objet d’une enquête dans deux affaires pénales et était activement recherché ». A ce stade de l’enquête, et après avoir analysé les informations recueillies auprès des autorités et des fonctionnaires des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Défense, le juge est venu à la conclusion que « le président du gouvernement a dirigé cette action ».
Le juge Lasala enquête sur l’entrée en Espagne, le 18 avril dernier, de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario. Le leader sahraoui est arrivé d’Algérie dans un avion médicalisé qui a atterri sur la base aérienne de Saragosse, et sans passer par les contrôles douaniers, a été transféré dans une ambulance dans un hôpital de Logroño.
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