Une employée de l’hôpital San Pedro de Logroño où a été admis Brahim Ghali, a assuré lundi lors de sa comparution par visioconférence devant le juge du tribunal de Saragosse, que le fils du leader du Front Polisario, Luali Brahim sid El Moustapha, serait celui qui a fourni le faux passeport au centre de santé ce 18 avril 2021.
Au début de son témoignage, l’agent de santé qui a inscrit Brahim Ghali dans le registre d’admission de cet hôpital, n’a pas été en mesure d’identifier la personne qui accompagnait le leader sahraoui. Mais il a, par la suite, fourni une description qui se rapproche de l’identité du fils de Ghali, ont indiqué des sources judiciaires à Europa Press.
Le juge Rafael Lasala du tribunal de Saragosse, en charge de l’affaire Ghali, a demandé la comparution de l’employée afin de faire toute la lumière sur le délit présumé de falsification de documents dont est accusé le chef du Polisario, après avoir fourni à l’hôpital de Logroño un faux passeport au nom de Mohamed Benbatouche, lequel, selon les enquêtes, lui a été délivré ce même 18 avril 2021 par les autorités algériennes.
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Le témoin a assuré devant le juge qu’elle avait reçu le passeport et en avait fait une copie, sans l’enregistrer dans le système. Il a aussi précisé qu’il avait fait signer une fiche au « représentant légal » de Ghali afin qu’il prenne en charge les frais de santé et d’hospitalisation. Mais ce dernier n’a pas renseigné ses données personnelles sur cette fiche, ce qui fait que l’employée ne pouvait l’identifier.
Mais sur insistance du juge, elle a décrit le « représentant légal » en question. Il aurait environ 35 ans et avait un accent arabe. Le juge lui a montré une photo de Luali Brahim Sid el Moustapha, le fils de Ghali, et lui a demandé s’il lui ressemblait. Le témoin a affirmé qu’il pourrait s’agir de lui. Le fils du leader sahraoui pourrait donc être appelé à comparaître en tant que témoin dans les prochains jours.