Crise Maroc-Espagne : Brahim Ghali « regrette profondément »
Le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, dit regretter « profondément » la crise générée par son entrée en Espagne en avril dernier pour des raisons sanitaires. Il dénonce...
La justice espagnole a “classé” l’affaire Brahim Ghali du nom du chef du Polisario entré en Espagne le 18 avril 2021, avec une fausse identité portant le nom de Mohamed Ben Battouche. Une affaire qui avait mis à mal les relations diplomatiques entre Rabat et Madrid.
Epilogue judiciaire pour le chef des séparistes. Après un an d’enquête, le tribunal de Saragosse a classé l’affaire Brahim Ghali. Justifiant sa décision, il a expliqué que l’entrée illégale du chef de la milice du Polisario en Espagne était un « acte politique ou gouvernemental » lié « à la sécurité extérieure » de la péninsule ibérique. Cette décision avait été entre-temps prise par le procureur qui avait demandé au juge Rafael Lasala de clore l’enquête sur l’ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya et son ancien chef de cabinet Camilo Villarino dans l’affaire Ghali.
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Même s’il était admis que c’est le chef du gouvernement, Pedro Sánchez « qui a ordonné l’adoption des mesures appropriées pour que Ghali puisse entrer » en Espagne, cela ne signifie pas qu’Arancha Laya et son chef de cabinet Villarino « savaient que l’Audience nationale était intéressée par son emplacement pour être entendue dans le cadre d’une enquête » et ils ont décidé de la cacher au tribunal, a fait valoir la juridiction.
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Il n’y a « aucune indication » de cette hypothèse selon laquelle Laya savait que le chef des séparatistes était recherché en Espagne pour plusieurs affaires criminelles — notamment crimes contre l’humanité — depuis 2008, estiment les magistrats, ajoutant qu’aucune preuve n’a été trouvée « contre les crimes de mensonge documentaire et de dissimulation », pour inculper l’ancienne cheffe de la diplomatie espagnole.
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