« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? J’ai perdu ma mère. Elle est morte devant mes yeux, ici. […] Voilà tout ce que je ressens », témoigne Ayoub auprès de LCI. Quatre autres membres de sa famille – deux de ses cinq grands frères, sa belle-sœur et sa nièce – ont, eux aussi, péri dans le puissant séisme que le Maroc ait jamais connu depuis 1960, et qui a fait près de 3000 morts et 5 530 blessés et causé d’énormes dégâts. Son village, Talat N’Yaaqoub, situé dans la région de Marrakech, a été rayé de la carte. « C’était notre maison, et ici, c’était ma chambre », décrit Ayoub dans le reportage de la chaîne française.
À lire : Voyage de noces tragique : un couple français décède dans le séisme au Maroc
L’adolescent vit désormais dans un camp, « dans l’une des dizaines de tentes de toile cirée bleue qui s’étirent en enfilade », qui accueille les survivants. Il tente tant bien que mal de s’adapter à ces nouvelles conditions de vie. « Je dois m’adapter à vivre ici, je n’ai pas le choix. De toute façon, je n’ai rien d’autre à faire », constate-t-il. Pour recharger son téléphone, il doit se rendre à l’autre bout de camp. Il en profite pour prendre les nouvelles de ses amis dans les douars voisins, mais aussi faire le deuil les membres de sa famille emportés par le drame. « De temps en temps, je regarde des photos, des vidéos de mes frères, de ma famille pour me remémorer leur souvenir », explique-t-il.
À lire :Un enfant marocain dévasté par le séisme trouve refuge et avenir au Real Madrid
Ayoub n’a cependant pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Avec ses trois autres frères, il entrevoit déjà la possibilité de rebâtir une nouvelle maison à Talat N’Yaaqoub.