Depuis le mois de mai, les banques souffrent d’un déficit de liquidité, rapporte Les Inspirations Eco. Les données de Bank Al-Maghrib (BAM) indiquent que le creusement du déficit de liquidité est passé de 96,5 milliards de dirhams en mai à 100,4 milliards de dirhams en juin, avant de s’établir à 102,7 milliards de dirhams en juillet. Ces creusements représentent des apports en liquidité respectifs de 1,4 milliard de dirhams, 4,9 milliards de dirhams et 9,1 milliards de dirhams de BAM pour ces trois mois, est-il précisé.
Selon les experts, cette progression s’explique entre autres par la hausse de la circulation fiduciaire à l’occasion de l’Aid Al-Adha. L’économiste Mehdi Fakir, lui, est convaincu que le creusement du déficit de liquidité du système bancaire devrait se poursuivre en 2020 voire même au-delà de cette échéance, et ce, à un rythme plus accentué. Pour inverser cette tendance, il indique la conduite à tenir. "Elles (les banques) ne traiteront que les dossiers qui bénéficient de la garantie de l’État. Elles se lanceront également à fond dans le recouvrement de créances pour combler leur déficit en liquidité", suggère M. Fakir.
Les banques bénéficient, pour l’instant, de l’appui de BAM pour faire face à cette situation peu reluisante.