Un baron de la drogue belgo-marocain arrêté à Dubaï

La Belgique s’attend à l’extradition d’un baron de drogue d’origine marocaine arrêté à l’aéroport de Dubaï. Il avait écopé d’une peine de huit ans de prison dans le cadre du dossier « Le Chiffre », une enquête portant sur l’organisation dirigée par le baron de la drogue Hoesny A., 43 ans.

Encore un baron de la drogue d’origine marocaine arrêté à Dubaï. Alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour le Maroc, Salahdin K., 41 ans, a été arrêté à l’aéroport. Lors du contrôle de ses documents, les autorités de Dubaï ont découvert qu’il était recherché au niveau international après une condamnation prononcée en Belgique. Absent à son procès, celui qu’on surnomme « Salah le portier » avait été condamné en juin dernier à huit ans de prison et à une amende de 64 000 euros, dans le cadre d’une enquête portant sur l’organisation dirigée par le baron de la drogue Hoesny A. (43 ans). Le tribunal a également ordonné la confiscation d’un million d’euros.

Kato Belmans du parquet d’Anvers confirme l’arrestation de Salahdin K., et demande son extradition. L’ancien thaï-boxeur de renom a été condamné en tant que l’une des figures dirigeantes d’une organisation criminelle autour de Hoesny A., qui importait de la cocaïne à grande échelle et blanchissait de l’argent. « Hoesny est apparu dans l’enquête comme le chef absolu. Il dirigeait l’organisation depuis Dubaï, assisté par quatre complices en Belgique », a déclaré le parquet lors de l’examen de l’affaire. « Salah le portier » était l’un des quatre lieutenants de Hoesny. En témoignent des messages déchiffrés sur Sky ECC. Ceux-ci ont révélé que Salahdin entretenait des contacts étroits avec Hoesny A.

« Salah le portier » avait comme pseudonymes : « Calbo », « Largo » et « Sagat ». « Calbo, nous sommes ensemble dans ce métier depuis dix ans. », peut-on lire dans un message qu’Hoesny lui avait envoyé. K. collaborait également avec des trafiquants en Amérique du Sud et prenait des décisions de manière autonome. « Avec le coronavirus de l’autre côté, nous n’avons pas d’autre choix que de faire une pause », avait-il écrit.