"On est des laissés-pour-compte. J’ai peur de ne pas pouvoir rentrer bientôt", se lamente l’Arlonaise. Elle vit mal l’expérience au Maroc. "Je suis restée coincée chez des amis qui m’hébergeaient avant que je ne reprenne mon vol qui devait partir le 15 mars. Il a été reporté d’heure en heure avant d’être annulé définitivement et que le Maroc ferme ses frontières le 16", confie à La Nouvelle Gazette Géraldine Michel.
Pourtant, elle est propriétaire d’un appartement. Ses parents aussi. Mais il lui a été fait interdiction de s’y installer. "Les villes sont bloquées entre elles, on ne peut pas circuler d’une à l’autre", fait-elle savoir. "Du début à la fin, les ambassades ne nous ont rien dit. On nous a menés en bateau alors que c’est une privation de liberté énorme", se désole la jeune femme.
L’Arlonaise ne profite pas du confinement. "Je pensais rentrer chez moi, je n’ai pas d’affaires alors qu’il fait 40ºC. Mes vêtements sont tout usés. Je suis restée un mois enfermée dans la propriété sans voir personne. En plus, je suis reconnue invalide par la mutuelle et je ne trouve plus mes médicaments comme je veux parce qu’ils sont importés. Je pensais que le 20 mai on nous déconfinerait mais non, ils ont prolongé jusqu’au 10 juin !", confie Géraldine Michel.
L’Arlonaise est pleine d’incertitudes quant à son retour en Belgique. TUI Fly organise des opérations de rapatriements pour des personnes bloquées au Maroc dont Géraldine Michel. Seulement, la compagnie ne lui a pas encore donné confirmation. Il faudra attendre le 1er juillet pour que TUI Fly reprenne ses vols vers le Maroc.