Les Berlusconi coupent les vivres à Karima « Rubygate » El Mahrough

3 novembre 2023 - 17h30 - Monde - Ecrit par : S.A

Quelques mois après le décès de l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi, accusé en 2010 de prostitution de mineure, d’abus de pouvoir et de corruption de témoin en la personne de la mineure marocaine Karima El Mahrough, surnommée « Ruby Rubacuori », l’affaire baptisée « Rubygate » refait surface.

Même après sa mort, Silvio Berlusconi fait parler de lui. Ses enfants ont décidé de couper les vivre aux 20 jeunes femmes qui participaient aux soirées dénommées « Bunga Bunga », que leur père organisait dans sa villa d’Arcore (près de Milan). L’allocation mensuelle de 2 500 euros que l’ancien président du Conseil italien accordait à ces femmes afin de « les indemniser pour le préjudice subi à son image à la suite des enquêtes » concernant sa possible relation avec la mineure marocaine Karima El Mahrough, surnommée « Ruby Rubacuori », va être donc suspendue, rapporte le journal Corriere della Sera. En 2013, Berlusconi avait reconnu, lors d’une des audiences des procès où il était jugé pour subornation présumée de témoins dans l’affaire Ruby, qu’il versait 2 500 euros par mois à chacune pour les dîners et les soirées « Bunga Bunga ».

À lire :Rubygate : fin du feuilleton judiciaire avec la mort de Silvio Berlusconi

Outre l’annulation de l’allocation mensuelle, les héritiers de l’homme d’affaires italien ont décidé d’expulser les 20 femmes des appartements qu’elles occupaient gratuitement. Dans ce sens, ils ont mandaté une agence immobilière qui leur ont envoyé une correspondance pour leur annoncer la « résiliation pour cause de décès » – survenu en juin – du contrat d’occupation gratuite des appartements de la rue Olgettina, à Segrate (Milan), où vivent plusieurs d’entre elles qui assistaient aux soirées, appelées « Bunga Bunga ». Les intéressées ont jusqu’à fin décembre pour libérer les appartements. Certaines d’entre elles ont déjà quitté les appartements.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Italie - Corruption - Karima El Mahroug

Aller plus loin

Berlusconi a acheté le silence de Karima - Ruby - El Marhroug pour 5 millions d’euros

La Marocaine Karima El Marhroug, alias Ruby, a été payée 5 millions d’euros par l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi pour acheter son silence.

Affaire Karima « Ruby » el Mahroug : Silvio Berlusconi se tire complètement d’affaires

Un troisième acquittement pour l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi dans la saga judiciaire en lien avec la Marocaine Karima el Mahroug alias « Ruby ». Il...

Rubygate : fin du feuilleton judiciaire avec la mort de Silvio Berlusconi

Accusé en 2010 de prostitution de mineure, d’abus de pouvoir et de corruption de témoin en la personne de Karima « Ruby » El Mahroug, une Marocaine âgée de 17 ans au moment des...

Fin des déboires judicaires de Silvio Berlusconi en lien avec la Marocaine Karima El Mahroug

La saga judiciaire de l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi en lien avec la danseuse marocaine Karima el Mahroug alias « Ruby » est achevée. Jugé pour...

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Corruption au Maroc : arrestation d’un ex-ministre, un avertissement pour les responsables ?

Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et...

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...