Quelques mois après le décès de l’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi, accusé en 2010 de prostitution de mineure, d’abus de pouvoir et de corruption de témoin en la personne de la mineure marocaine Karima El Mahrough, surnommée « Ruby Rubacuori », l’affaire baptisée « Rubygate » refait surface.
Même après sa mort, Silvio Berlusconi fait parler de lui. Ses enfants ont décidé de couper les vivre aux 20 jeunes femmes qui participaient aux soirées dénommées « Bunga Bunga », que leur père organisait dans sa villa d’Arcore (près de Milan). L’allocation mensuelle de 2 500 euros que l’ancien président du Conseil italien accordait à ces femmes afin de « les indemniser pour le préjudice subi à son image à la suite des enquêtes » concernant sa possible relation avec la mineure marocaine Karima El Mahrough, surnommée « Ruby Rubacuori », va être donc suspendue, rapporte le journal Corriere della Sera. En 2013, Berlusconi avait reconnu, lors d’une des audiences des procès où il était jugé pour subornation présumée de témoins dans l’affaire Ruby, qu’il versait 2 500 euros par mois à chacune pour les dîners et les soirées « Bunga Bunga ».
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Outre l’annulation de l’allocation mensuelle, les héritiers de l’homme d’affaires italien ont décidé d’expulser les 20 femmes des appartements qu’elles occupaient gratuitement. Dans ce sens, ils ont mandaté une agence immobilière qui leur ont envoyé une correspondance pour leur annoncer la « résiliation pour cause de décès » – survenu en juin – du contrat d’occupation gratuite des appartements de la rue Olgettina, à Segrate (Milan), où vivent plusieurs d’entre elles qui assistaient aux soirées, appelées « Bunga Bunga ». Les intéressées ont jusqu’à fin décembre pour libérer les appartements. Certaines d’entre elles ont déjà quitté les appartements.