« Tête d’arabe », Sonia Mabrouk essuie des insultes racistes
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Une violente agression raciste est survenue à Dole, dans le Jura le 21 avril dernier. La victime, un Marocain, s’en est sorti avec des fractures au nez et au doigt. Le suspect, un homme âgé de 72 ans a été interpellé, puis placé en garde à vue, avant sa convocation devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires avec arme et injures racistes.
Les faits se sont déroulés le 21 avril, en début d’après-midi, devant le domicile d’Adil Sefrioui – artisan électricien à Dole – situé derrière la gare ferroviaire. Un homme de 72 ans se trouvait devant la palissade de leur terrasse et prenait des photos alors que les quatre enfants du couple âgés de 7 à 12 ans jouaient sur la terrasse. La femme de l’électricien le repère et le signale à son époux. Celui-ci se dirige vers lui. Une altercation devient inévitable. « Il m’a dit aussitôt ’aaah, bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui !’ Ça m’a choqué. Les gens sont gentils d’habitude, ils me disent ’on n’aime pas les Arabes mais toi on t’aime bien’ . J’ai du mal à leur en vouloir. Mais là, c’était différent, j’ai crié à ma femme d’appeler la police », raconte à L’Est Républicain Adil.
Les choses se compliquent rapidement. Adil tente de retenir le mis en cause mais celui-ci a enroulé la lanière de son appareil autour de son poing et l’a projeté le boîtier dans la poitrine. « Je ne l’ai pas vu venir, ça m’a coupé le souffle… », soupire-t-il. Sa femme Lætitia se met à filmer la scène avec son téléphone portable. L’homme s’avance vers la clôture de leur terrasse. « J’ai essayé de l’en empêcher avec un coup de pied mais ça ne l’a pas calmé. Il a empoigné un croisillon dans son coffre et m’en a menacé avec, en continuant à nous insulter. Je ressentais qu’il avait du plaisir à prononcer ce mot : bicot, bicot, bicot. »
L’agresseur remonte dans sa voiture. Adil Sefrioui tente une fois de plus de le retenir. Cette fois, il garde la porte ouverte. « Je me suis dit, s’il part avant l’arrivée de la police c’est comme pas vu pas pris […] Je l’ai vu qui tournait une rue plus loin, mais il est revenu au ralenti derrière moi alors que je rentrais par le trottoir. Et quand j’ai atteint le bateau du passage piéton qui lui permettait de monter à son tour sur le trottoir, il a accéléré pour me faucher », continue la victime. L’électricien a eu le réflexe de bondir sur le capot : « J’étais appuyé sur le pare-brise et je regardais sa main sur le pommeau des vitesses en me disant s’il passe en marche arrière, c’est pour m’achever. Quand il l’a fait, j’ai sauté dans le jardin le plus loin possible… »
Lundi, la police a réussi à interpeller le présumé agresseur. Il sera placé en garde à vue, avant d’être mis en examen.
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