À Bordeaux, les mineurs marocains troublent l’ordre public
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Six individus –un receleur et ses complices– seront jugés, mardi 9 février, au tribunal correctionnel de Bordeaux sur les vols commis par des mineurs non accompagnés venus du Maroc et de l’Algérie. Ces mineurs étaient sous leur emprise.
« Il s’agit du premier dossier de cette ampleur qui sera jugé par la juridiction bordelaise », a laissé entendre Guillaume Puygrenier, substitut du procureur de Bordeaux. Plusieurs personnes ont été interpellées en février après l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Bordeaux en janvier 2020, rapporte France info. Parmi elles, Aziz L, âgé de 28 ans. Il est à la tête d’un réseau. « Lors de son interpellation à Bordeaux, tout un tas d’éléments intéressants provenant de cambriolages ou de vols à l’arraché sont retrouvés », explique le substitut.
Avec des personnes plus jeunes qui jouent le rôle d’intermédiaires entre lui et les mineurs, le prévenu récupère les objets volés : des téléphones, des bijoux, etc. Par la suite, il les écoule vers l’Afrique du Nord. Lors de l’enquête, Aziz a d’ailleurs reconnu les faits.
Les mineurs non accompagnés reçoivent des médicaments et quelques billets de la part du réseau. On leur trouve également un abri dans un squat. « Ce sont des tranquillisants qui les shootent. Ça a pour effet, combinés à l’alcool ou à la drogue de donner le sentiment de toute puissance, facilitateur dans le passage à l’acte », explique encore le substitut, faisant savoir que ces jeunes ont entre 13 et 20 ans, et sont victimes.
En dehors d’Aziz, un couple de La Réole doit aussi comparaître à l’audience mardi 9 février. Il lui est reproché d’avoir fourni les médicaments. L’enquête révèle que l’homme travaille dans une centrale, et la femme est au contact d’Aziz. La mise à la disposition des médicaments se fait donc aisément. Cette activité rapporte 500 euros par mois à ce couple endetté.
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