Au nombre des problèmes auxquels est confrontée la ville, on peut citer celui des « mineurs non accompagnés » venus du Maroc ou d’Algérie et livrés à eux-mêmes, sources de troubles publics, fait savoir Le Télégramme. Il s’agit « des flux migratoires qui transitaient très rarement par Bordeaux et étaient plutôt installés sur Toulouse ou Nantes », explique Amine Smihi, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique, de la sécurité et de la médiation. « Ils sont entre 80 et 150 sur Bordeaux », confirme Patrick Mairesse, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). Celui-ci a dû augmenter ses effectifs spécialisés dans leur prise en charge.
« C’est un drame qu’on craignait tous. On a vu, depuis deux ans, des querelles entre quartiers qui ont commencé par des rixes avec des bâtons, des battes de base-ball et qui sont montées en gamme progressivement avec, depuis quelque temps, des usages parfois d’arme à feu », reconnaît le DDSP. « On monte crescendo, on est passé de l’arme blanche à l’arme à feu et les délinquants ont accès à un armement qui monte en puissance », s’inquiète une source policière citée par le journal.