Affaire violences du 1ᵉʳ mai 2018 : procès requis contre Alexandre Benalla

10 février 2021 - 07h20 - Monde - Ecrit par : S.A

Les ennuis judiciaires d’Alexandre Benalla continuent. Le parquet de Paris vient de requérir un procès en correctionnelle pour l’ancien chargé de mission à l’Élysée, accusé de «  violences volontaires  » lors des manifestations du 1ᵉʳ mai 2018 dans la capitale.

Le parquet de Paris a requis un procès pour l’ancien collaborateur du président français Emmanuel Macron à l’Élysée, Alexandre Benalla, dans l’affaire des violences du 1ᵉʳ mai 2018 dans la capitale, rapporte l’AFP. Une information confirmée par le parquet.

Des révélations du journal Le Monde étaient à l’origine de la mise en examen de cinq personnes dans le cadre d’une enquête ouverte le 19 juillet 2018 pour des faits de violences. Cette enquête avait été élargie à des faits de détournements d’images de vidéosurveillance, puis confiée à des juges d’instruction trois jours plus tard.

Dans son réquisitoire définitif du 2 février 2021, le parquet demande le renvoi de M. Benalla et de trois personnes devant le tribunal correctionnel. Les chefs d’accusation qui pèsent sur lui sont : «  violences volontaires  », «  immixtion sans titre dans l’exercice d’une fonction publique  » ou encore «  port d’arme  » non autorisé. Le parquet requiert également un procès pour ces mêmes infractions pour Vincent Crase, ex-salarié de LREM. Ces deux hommes sont accusés d’avoir molesté des manifestants place de la Contrescarpe, à Paris, ainsi qu’au Jardin des plantes en marge du défilé du 1ᵉʳ Mai. Ils rejettent en bloc ces accusations. Ils disent avoir aidé les forces de l’ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Laurent Simonin, alors chef d’état-major adjoint de la puissante direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la Préfecture de police, et Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC sont deux anciens hauts gradés impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à M. Benalla. Le parquet demande leur renvoi devant le tribunal correctionnel, notamment pour «  violation du secret professionnel  ». En revanche, un non-lieu a été requis pour un troisième fonctionnaire de police.

Le couple interpellé par MM. Benalla et Crase et trois autres manifestants s’étaient constitués parties civiles dans ce dossier. Ce couple de manifestants avait écopé en février 2019 d’une amende de 500 euros pour des jets de projectiles sur les policiers le jour des faits.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Paris - Violences et agressions - Alexandre Benalla

Aller plus loin

Alexandre Benalla fixé sur sa date de comparution

Le procès de l’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla se précise. Les affaires concernant les violences du 1ᵉʳ mai 2018 à Paris et l’utilisation frauduleuse de...

Alexandre Benalla au tribunal

L’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla, 30 ans, comparaît ce lundi 13 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Il devra répondre des affaires...

Affaire Alexandre Benalla : le parquet réclame dix-huit mois de prison

Le parquet a requis jeudi 30 septembre 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amende à l’encontre de l’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla,...

Alexandre Benalla a voyagé au Maroc avec son passeport diplomatique

L’ancien chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla, 30 ans, avoue avoir voyagé avec ses passeports diplomatiques au Maroc, en Turquie lors de la troisième journée de son...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’actrice marocaine Laila Rouass au coeur d’une polémique en Grande-Bretagne

Alors que le concours de danse télévisé « Strictly Come Dancing » de la BBC est touché ces derniers mois par des accusations de violences sur le tournage, une dispute historique entre le mannequin et actrice britannique d’origine marocaine Laila Rouass...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Des pêcheurs marocains attaqués par des orques

Des orques ont violemment attaqué un bateau de pêcheurs marocains, lui causant des dommages importants. Les attaques de ces cétacés se sont multipliées ces derniers temps, suscitant l’inquiétude parmi les pêcheurs qui craignent pour leur vie.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Mohamed Chibi viré d’un restaurant en Egypte

Mohamed Chibi, joueur international marocain évoluant au club égyptien Pyramids fait face à de nombreuses pressions en Égypte. Cette situation découle d’un différend avec Hussein El Shahat, joueur emblématique du club rival Al Ahly.

Agression de Faouzy Guellil : ce que l’on sait sur l’attaque à Dugny

Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny (Seine-Saint-Denis), a été victime vendredi d’une violente agression devant son domicile. L’élu dénonce une attaque « lâche » et entend saisir la justice.

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

Un ancien joueur marocain condamné pour viol sur sa fille

L’ancien joueur néerlandais d’origine marocaine, Tarik Oulida, a été condamné par le tribunal de Marbella (Malaga) à deux ans et demi de prison pour abus sexuels sur sa fille.

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.