« Macron s’y est pris trop tard »
Abdelali Mamoun, imam et théologien estime que l’interview que le président français Emmanuel Macron a accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera était tardive.
Emmanuel Macron a reçu les responsables du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Cette rencontre qui a eu lieu le 26 octobre intervient en plein boycott des produits français.
Après le discours du président français sur le séparatisme islamiste où il lui est reproché d’attaquer l’islam, ses déclarations, lors de la cérémonie d’hommage nationale rendu au professeur d’histoire décapité, ont exacerbé les tensions. À cette occasion, Emmanuel Macron a affirmé qu’« au nom de liberté d’expression, nous ne renoncerons pas aux caricatures ». Ces propos considérés par le monde musulman comme un outrage sont à la base du boycott des produits français dans plusieurs pays, comme au Qatar où ils ne figurent plus dans les rayons des supermarchés.
Le dimanche 25 octobre, le ministère des Affaires étrangères français avait affirmé que « les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre le pays, instrumentalisées par une minorité radicale », rapporte Atlasinfo.fr.
Suite à cette déclaration, Emmanuel Macron avait tweeté : « La liberté, nous la chérissons ; l’égalité, nous la garantissons ; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais ». De plus, le président du patronat, Geoffroy Roux de Bézieux a exhorté lundi, les entreprises françaises, à « résister au chantage et malheureusement à subir ce boycott » des produits français dans plusieurs pays du Moyen-Orient.
Le patron des patrons (Medef),interrogé par la radio RMC, a estimé qu’il fallait « faire passer nos principes avant la possibilité de développer nos affaires ». Cependant, il n’espère pas se donner à un boycott réciproque. « Ne répondons pas à la bêtise par la bêtise, il n’est pas question de boycotter qui que ce soit, il est question de s’en tenir à nos valeurs républicaines », a martelé le responsable du Medef.
Pour sa part, Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé ce lundi, les musulmans de l’Hexagone à défendre l’intérêt de la France, grand pays où les musulmans ne sont pas persécutés.
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