Le calvaire des patients au CHU de Tanger

9 septembre 2024 - 00h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Tanger est débordé. Pour preuve, il est impossible pour les patients d’obtenir un rendez-vous chez un professionnel de santé dans un délai raisonnable.

Il faut attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous médical au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Tanger décrit comme un établissement exceptionnel et un centre de référence pour les soins de santé dans la région. « J’ai fait une demande pour obtenir une consultation médicale avec un endocrinologue, et ils m’ont fixé un rendez-vous dans 6 mois », confie Fatima, une patiente diabétique âgée de 45 ans à Tanja24. En l’absence d’une alternative, elle se résigne alors que son état de santé se dégrade. Comme elle, nombreux sont les patients qui se trouvent dans la même galère. Selon plusieurs sources et témoignages d’autres patients, le délai peut parfois atteindre un an dans des spécialités médicales sensibles comme l’oncologie et la cardiologie.

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Selon le personnel hospitalier, ces retards s’expliquent par un manque de ressources humaines, en particulier de médecins spécialistes, mais aussi la demande croissante de services médicaux due à la croissance démographique rapide de la ville et des régions voisines. Créé pour être un centre médical de référence dans le nord du Maroc et attirant des milliers de patients chaque année, le Centre Hospitalier Universitaire de Tanger, se trouve aujourd’hui confronté à des défis croissants en raison de la pression énorme exercée par le nombre de patients qui y affluent, non seulement de la ville, mais de toutes les régions du nord du Maroc. « Nous faisons de notre mieux pour répondre aux besoins des patients, mais dans ces conditions, il devient difficile de gérer les rendez-vous de manière efficace », confirme une source médicale à l’intérieur du centre, précisant que certains services médicaux souffrent de déséquilibres évidents dans la répartition des équipes médicales, ce qui conduit à l’accumulation de rendez-vous dans certaines spécialités, comme la néphrologie et la neurochirurgie.

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