Tout d’abord, cette candidature sur deux continents est largement favorisée par l’élargissement de la compétition de 32 à 48 équipes à partir de 2026 et, par conséquent, par un besoin croissant d’infrastructures. Cette configuration avantage également la candidature conjointe de ces trois pays qui possèdent déjà des stades répondant aux normes de la FIFA et une infrastructure touristique bien développée.
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En face se trouvent deux autres candidatures : la première est portée par quatre pays sud-américains (Argentine, Chili, Paraguay, Uruguay) tandis que la seconde est soutenue par l’Arabie Saoudite, la Grèce et l’Égypte. Toutefois, selon les experts du journal, ces propositions sont moins convaincantes en raison de leur éloignement géographique et d’un manque d’infrastructures appropriées.
Le Maroc, en particulier, a déjà tenté à cinq reprises d’accueillir la Coupe du Monde, sans succès. Néanmoins, son soutien à la candidature ibérique s’est intensifié ces derniers mois, après que l’Ukraine, qui avait envisagé de rejoindre la candidature, ait subi l’invasion de son territoire par l’armée russe.
Malgré l’échec de la candidature marocaine pour l’édition 2026, le pays a souhaité se présenter à nouveau, mais cette fois-ci en s’associant à l’Espagne et au Portugal. Cette décision a été approuvée par Jean-Baptiste Guégan, consultant et auteur de la géopolitique du sport dans Le Monde, qui estime que les offres conjointes seront la norme pour organiser une Coupe du Monde.
La candidature conjointe est également soutenue par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) qui a signé des accords avec 45 fédérations africaines, renforçant ainsi le poids du Maroc en Afrique et le soutien officiel de la CAF. Cela devrait permettre à la candidature ibéro-marocaine de recevoir entre 105 et 106 voix en Europe et en Afrique, suffisamment pour faire du trio le favori contre la candidature sud-américaine.
La proposition sera officiellement présentée à la FIFA en juin, mais les fédérations espagnole, portugaise et marocaine organiseront dans les prochains jours plusieurs réunions de travail à Madrid. Selon Le Monde, l’Espagne pourrait accueillir les matchs de six groupes au premier tour, contre trois pour le Portugal et le Maroc. Le Royaume fait le forcing pour organiser le match d’ouverture ou la finale.