La démolition de l’emblématique mosquée d’Assounna à Casablanca, en vue de sa rénovation, suscite de nombreux commentaires de la part des architectes et des habitants de la ville, qui demandent une suspension des travaux et une enquête.
Ce bâtiment constitue selon les contestataires, l’un des témoins singuliers du style « brutaliste » au Maroc.
Dans un communiqué, l’association Casamémoire a souligné que cette mosquée construite en 1968 par Emile Duhon, l’architecte français de feu le roi Mohammed V, est « bien au-delà du repère urbain qu’elle constitue pour l’ensemble des Casablancais et de ses qualités architecturales intrinsèques, un symbole de la modernité, de la diversité culturelle et de la tolérance instaurées à l’époque comme valeurs fondamentales du Maroc moderne ».
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Exprimant son indignation, l’association a indiqué que « la mosquée Assuna constitue l’une des pierres angulaires de l’argumentaire pour l’inscription de Casablanca sur la liste indicative de l’UNESCO, la demande présentée par le Maroc pour la ville de Casablanca, comme étant une ville du XXᵉ siècle, carrefour d’influences ».
Par la même occasion, l’association a lancé un appel aux autorités compétentes pour prendre leurs responsabilités face à la dégradation de ce lieu de culte et de mémoire et d’agir en urgence pour l’arrêt du chantier et pour l’ouverture d’une enquête afin d’en désigner les responsables.