L’Unicef s’inquiète pour les mineurs marocains à Sebta
Face à la situation critique que vivent les mineurs marocains non accompagnés entrés à Sebta en mai dernier, l’Unicef a insisté auprès de l’Espagne pour l’adoption de mécanismes...
Un tribunal espagnol a suspendu lundi, le rapatriement vers le Maroc d’un groupe de mineurs arrivés dans l’enclave espagnole de Ceuta, lors de la vague migratoire enregistrée en mai dernier. La justice accède ainsi à la requête de deux ONG qui ont demandé le blocage des expulsions de douze jeunes migrants qui avaient sollicité leur aide.
La plupart des migrants avaient été renvoyés au Maroc peu de temps après leur arrivée à Ceuta. Mais il y avait près de 900 mineurs qui sont restés, et dont le rapatriement a démarré vendredi dernier via le poste frontalier de Tarajal ouvert exceptionnellement pour la circonstance. Un acte illégal, selon deux organisations non gouvernementales, qui se sont référées au tribunal de Ceuta pour bloquer le processus.
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Selon Patricia Fernández Vicens, avocate de l’une de ces deux ONG, Coordinadora de Barrios, ce renvoi vers leur pays d’origine « est légal et possible seulement s’il est assorti d’une série de garanties », a-t-elle expliqué à l’AFP. Pour le tribunal de Ceuta, qui a donné raison aux ONG, « la seule solution possible » était la suspension du renvoi de ces douze mineurs dans l’attente de l’étude de leur dossier.
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Le gouvernement ne l’entend pas cette oreille. Lundi matin, le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, avait une nouvelle fois justifié ces renvois de mineurs. Il a souligné sur la radio Cadena Ser que les mineurs « vulnérables » n’étaient pas concernés par la mesure de rapatriement et que « l’intérêt de l’enfant était garanti ». Des explications balayées par le parti de gauche radicale Podemos, demandant au premier ministre de mettre un terme au rapatriement.
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