Ceuta : le Médiateur contre le rapatriement de mineurs marocains
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Le parquet général vient d’ouvrir une enquête sur l’opération de rapatriement au Maroc des quelque 800 migrants mineurs arrivés à Ceuta en mai dernier. La justice espagnole qui n’a pas été informée de cette opération, veut tout savoir sur les conditions de retour des enfants marocains.
Le parquet de l’État et celui de Ceuta ne sont pas au courant du plan de rapatriement des mineurs, et encore moins de l’accord convenu entre l’Espagne et le Maroc, indiquent des sources judiciaires à Heraldo.
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Conformément à l’accord entre le Maroc et le ministère espagnol de l’Intérieur qui fixe un rapatriement de 15 mineurs par jour, un deuxième groupe de quinze mineurs a été rapatrié ce samedi, après celui convoyé vendredi, confirment des sources policières, qui précisent que ces mineurs, provenant du centre Santa Amelia, seront remis aux autorités marocaines de la Direction générale de l’enfance.
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Le Maroc se chargera ensuite de « rechercher les familles des mineurs, de procéder aux regroupements familiaux et dans le cas contraire, de les prendre en charge dans un centre d’accueil », font savoir des sources de la délégation du gouvernement à Ceuta. Malgré les instructions royales du roi Mohammed VI à ses ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères en vue d’un règlement définitif de la situation des mineurs non accompagnés en Europe, Rabat ne jouait pas le jeu pour un rapatriement rapide des migrants, déplore la même source.
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Le deuxième vice-président de Ceuta, Carlos Rontomé, a quant à lui assuré que « les mineurs vulnérables » qui ont subi une forme quelconque de mauvais traitements ou de harcèlement au Maroc avant leur arrivée à Ceuta, « ne sont pas concernés par cette opération ». « Il ne s’agit pas de rapatrier tous les mineurs en une fois, mais par groupes de quinze. Nous considérons donc que les rapatriements sont effectués avec toutes les garanties », a réagi Rontomé à la suite de la demande du Médiateur et des associations de défense des droits des enfants comme Save the children et l’UNICEF de suspendre ce rapatriement. « Il revient au ministère de l’Intérieur de déterminer la forme du rapatriement », a-t-il conclu.
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