Mineurs marocains : l’ONU dénonce une violation du droit international
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Le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, donnant des explications sur le retour des mineurs au Maroc, a indiqué qu’il ne s’agit pas d’expulsion et que l’opération se déroule dans le respect des textes en vigueur.
« Ils voulaient rentrer dans leur pays », a déclaré ce lundi le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, ajoutant que l’opération ne pose aucun problème juridique. « Il ne s’agit pas d’une expulsion. Le ministère de l’Intérieur ne fait qu’apporter son aide aux regroupements de mineurs pour procéder à leur rapatriement ou à leur retour assisté dans un cadre réglementaire », a-t-il expliqué.
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« C’est Ceuta qui est en charge de la tutelle de ces mineurs et c’est elle qui demande l’application de l’accord de 2007 pour le retour assisté et arrangé des mineurs avec les autorités, à l’exception des mineurs vulnérables. Cela demande de la prudence et de la transparence », a souligné Marlaska, rappelant que les retours s’effectuent depuis trois jours, « avec un effectif de 15 mineurs par jour, soit 45 au total ».
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Le ministre de l’Intérieur soutient aussi que la sécurité des mineurs est assurée. « Leurs droits seront garantis dans leur environnement social, culturel et familial, par les autorités de Ceuta, les autorités marocaines et les organismes compétents en matière de protection de l’enfance », a précisé Marlaska, assurant qu’aucun mineur n’a été rapatrié par la force. « Les mineurs voulaient rentrer dans leur pays. L’intérêt supérieur du mineur est garanti. Ils sont tous entrés en mai. Ils n’ont aucune attache en Espagne », a-t-il clarifié.
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« Toutes les institutions s’intéressent à l’intégrité du mineur. C’est ce qui nous importe, ce qui est pertinent et détermine notre façon d’agir. Nous prenons toutes les mesures appropriées. C’est un travail de trois mois. Ceuta a acquis la tutelle de tous les mineurs non accompagnés entrés irrégulièrement. Les mineurs sont séparés selon leur situation », a-t-il précisé, affirmant par ailleurs que le juge des mineurs était informé de l’opération.
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