« Les retours qui ne visent pas l’intérêt supérieur des enfants violent le droit international », a publié dimanche sur son compte Twitter, Felipe Gonzalez, le représentant de l’organisation internationale pour les migrations. Le procureur général de l’État a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête sur le retour de ces mineurs lancé par l’Intérieur. De même, le Médiateur ainsi que plusieurs organisations de défense des droits des enfants ont aussi dénoncé le caractère « illégal » de l’opération qui n’offre pas de garanties aux enfants.
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« Il est impossible de gouverner quand on dit une chose et on fait le contraire », a déclaré José Luis Martínez-Almeida, le porte-parole national du PP et maire de Madrid, reprochant l’absence de « sérieux » du gouvernement de Pedro Sanchez dans sa politique migratoire. Begoña Villacís, la coordinatrice de Ciudadanos à Madrid et adjointe au maire de la ville, dénonce quant à elle le « manque total de transparence » de l’Exécutif dans la mise en œuvre de l’opération de retour des mineurs. « Qu’on nous dise si le rapatriement des mineurs est fait de manière ordinaire ou irrégulière », a-t-elle soutenu.
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Dans le même sens, la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Diaz Ayuso, a demandé au gouvernement d’avoir « une politique claire » en ce qui concerne les mineurs non accompagnés arrivant en Espagne. « Il faut les intégrer et, si nous en avons la possibilité, renvoyer la plupart chez eux, parce qu’il ne sert à rien qu’ils fassent le tour du pays sans but », a-t-elle ajouté.