Mineurs marocains : l’ONU dénonce une violation du droit international
L’ONU a dénoncé dimanche le rapatriement au Maroc des mineurs marocains lancé vendredi par le ministère de l’Intérieur espagnol, soulignant que ces retours « violent le droit...
SOS Jeunes/Quartier libre AMO, Médecins sans frontières, Médecins du monde et la plateforme citoyenne Bxl Refugees alertent sur la situation précaire des mineurs étrangers à Bruxelles. De son côté, Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et la Migration affirme que le phénomène est réel mais et assure que la Belgique collabore déjà avec le Maroc en vue de leur rapatriement.
Selon les quatre organisations, bon nombre de mineurs étrangers non accompagnés (MENA) sont livrés à eux-mêmes dans les rues de Bruxelles faute de moyens pour les accueillir, rapporte Belga. En 2020, la Belgique comptait entre 600 et 700 mineurs dans la rue et dans les différents centres (Fedasil, Croix-Rouge, etc.), indiquent les données officielles. Au cours des six premiers mois de 2021, SOS jeunes dit en avoir rencontré 475, soit près de 95 % de ceux rencontrés sur l’ensemble de l’année 2020.
À lire : Les migrants mineurs disparus en Europe sont majoritairement originaires du Maroc
Selon les associations, les solutions envisagées pour répondre aux besoins des mineurs étrangers non accompagnés sont inadaptées. « Ce qui frappe, c’est l’extrême vulnérabilité de ces enfants confrontés à des parcours migratoires marqués par les mêmes violences que celles des adultes », explique Julien Buha Collette, chef de mission de Médecins sans frontières.
À lire : Des mineurs marocains dans une situation déplorable à Ceuta
« Près de 163 demandes de logement ont dû être refusées à des mineurs et ceux-ci doivent dès lors retourner à la rue ou dans les squats de très jeunes enfants par manque de places adaptées », fait savoir Medhi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne, estimant qu’« il est anormal qu’une organisation humanitaire se retrouve dans l’obligation de déployer des solutions d’hébergement d’urgence pour pallier les lacunes structurelles d’un pays, en particulier lorsqu’il s’agit d’accueillir des mineurs ».
À lire : Mineurs marocains en Europe : la France se félicite de l’engagement du Maroc
« Le phénomène est réel et existe depuis de nombreuses années. On parle au niveau européen de dizaines de milliers de MENA », déclare à Bel RTL Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et la Migration. Ces migrants particulièrement vulnérables sont difficiles à guider vers les procédures d’asile, reconnait-il, assurant toutefois que c’est une problématique à laquelle « on essaye de travailler du mieux qu’on peut ». Deux solutions sont envisageables : guider les mineurs étrangers vers une procédure d’asile « s’ils courent un réel danger dans leur pays d’origine » ou collaborer avec le pays d’origine en vue d’un retour.
Aller plus loin
L’ONU a dénoncé dimanche le rapatriement au Maroc des mineurs marocains lancé vendredi par le ministère de l’Intérieur espagnol, soulignant que ces retours « violent le droit...
Le Maroc a récemment pris l’engagement de mettre définitivement un terme à la question des mineurs marocains non accompagnés en Europe. Cette décision a été très bien accueillie...
Les mineurs marocains qui sont entrés dans la ville de Sebta les 17 et 18 mai derniers, seront scolarisés à la rentrée prochaine. Les autorités de la ville, en coordination avec...
De plus en plus de Bruxellois musulmans, notamment d’origine marocaine, préfèrent inhumer leurs proches loin de la terre d’origine, malgré l’assouplissement des restrictions...
Ces articles devraient vous intéresser :