
Le président de Ceuta tient au retour des 700 mineurs restants au Maroc
Le président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (PP), a insisté lundi sur la nécessité de procéder au rapatriement des 700 mineurs marocains qui continuent d’errer dans la...
Les autorités espagnoles ont tenté mardi de justifier leur décision de rapatrier au Maroc les quelque 800 mineurs arrivés en masse à Ceuta en mai dernier. Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont demandé la suspension de ces rapatriements collectifs.
L’Espagne a lancé vendredi l’opération de rapatriement au Maroc de ces mineurs par vagues de 15 par jour sur une période de 15 jours. Des organisations de défense des droits humains comme l’ONU et l’UNICEF ont dénoncé le caractère « illégal » de ces retours collectifs qui n’offrent aucune garantie aux enfants. Un avis que ne partage pas le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, qui a assuré, dans une interview accordée à la radio RNE, que ces rapatriements sont effectués sur la base de l’accord de 2007 entre le Maroc et l’Espagne et que la sécurité des enfants est garantie.
À lire : Espagne : le ministre de l’Intérieur contraint de s’expliquer sur l’expulsion des Marocains
Le chef du gouvernement de Ceuta, Juan Jesús Vivas, a reconnu pour sa part que l’accord de 2007 en question n’établit pas de règles spécifiques, mais précise que l’Espagne et le Maroc doivent convenir de la manière de procéder aux retours. « Les mineurs qui ont été rapatriés ont été accompagnés par des professionnels qualifiés et aucun mineur considéré comme vulnérable n’a été rapatrié », a-t-il expliqué.
À lire : Mineurs marocains : l’ONU dénonce une violation du droit international
Ce mardi, 28 organisations de défense des droits de l’Homme ont à nouveau dénoncé dans une lettre adressée au président Pedro Sánchez, le caractère illégal de ces retours collectifs, réalisés sans préavis, sans audition et sans assistance juridique. Pour ces associations, il s’agit d’une violation du droit international.
La justice espagnole, de son côté, a suspendu les rapatriements jusqu’à jeudi, demandant au gouvernement d’apporter, dans un délai de 72 heures, la preuve que les retours ont été effectués dans le respect des textes en vigueur.
Aller plus loin
Le président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (PP), a insisté lundi sur la nécessité de procéder au rapatriement des 700 mineurs marocains qui continuent d’errer dans la...
Le retour au Maroc des mineurs arrivés à Ceuta en mai dernier a fait monter la tension au sein du gouvernement espagnol. Le parti Podemos reproche au ministre de l’Intérieur,...
Le deuxième vice-président de Ceuta, Carlos Rontomé, donnant des détails sur l’opération de rapatriement au Maroc des mineurs arrivés en mai dans la ville autonome, a déclaré...
Le président du Parti populaire (PP) des Iles Canaries, Australia Navarro, a demandé au président Ángel Víctor Torres d’exiger l’application de l’accord signé en 2007 par le...
Ces articles devraient vous intéresser :