France-Maroc : le très difficile dossier des mineurs non-accompagnés
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Le président du Parti populaire (PP) des Iles Canaries, Australia Navarro, a demandé au président Ángel Víctor Torres d’exiger l’application de l’accord signé en 2007 par le Maroc et l’Espagne en vue de faciliter le retour des mineurs.
Le président des Îles canaries « ne peut plus attendre le gouvernement Sánchez et doit prendre ses responsabilités, dans la limite de ses compétences, afin d’atténuer les conséquences du phénomène migratoire », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du groupe parlementaire du Parti populaire. Australia Navarro a rappelé que l’engagement du PSOE face à la crise migratoire que connaissent les Îles Canaries depuis 2019 est « nul », en témoigne entre autres « le refus depuis 3 ans d’installer le Système intégré de surveillance extérieure (SIVE dans son sigle espagnol) négligeant la demande d’aide dans la gestion des mineurs non accompagnés et, enfin, la suspension sine die, injustifiée et inexplicable, de la commission d’étude à la Chambre haute qui laisse les îles sans réponses en matière d’immigration ».
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Pour le chef du PP canarien, « l’irresponsabilité et la paresse que le gouvernement de Pedro Sánchez a maintenues face à la crise migratoire dans les îles contrastent avec la réaction rapide qui a été observée en ce qui concerne Ceuta où l’accord a été mis en œuvre avec toutes les garanties judiciaires nécessaires ». En conséquence, Australia Navarro demande au « président Torres de se rendre à Madrid pour exiger du gouvernement de Sanchez des mesures et des solutions immédiates, en vue de faire efficacement face à l’« urgence migratoire » dans les îles Canaries, à savoir la prise en charge de plus de 2 700 mineurs migrants non accompagnés ».
« Le temps, le manque de mesures et les faits nous montrent que nous ne pouvons pas continuer à attendre le PSOE ou le gouvernement de Pedro Sánchez, car il est clair qu’il ne se soucie ni ne s’intéresse des Canaries et qu’il est prioritaire de ne pas passer par l’établissement d’une feuille de route migratoire pour éviter que les îles Canaries ne soient la plaque tournante de l’immigration clandestine en provenance d’Europe et du trafic de milliers d’êtres humains », a poursuivi Australia Navarro, ajoutant que depuis le début de cette année, « 8 migrants par jour sont morts ou ont disparu sur la route des Canaries à la recherche d’une vie meilleure ». « Le PP ne permettra pas au gouvernement de transformer les îles Canaries, comme il l’a fait en 2020, en une autre frontière européenne sans droits pour les migrants », a-t-elle conclu.
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