Il y a quelques jours, le Roi Mohammed VI a annoncé sa volonté de « régler définitivement » le problème des mineurs marocains non accompagnés en France. Cette semaine, c’est le ministère des Affaires étrangères qui a mis l’accent sur la « volonté commune » du Maroc et de la France de « traiter au mieux cette question difficile ». Et pourtant, sur place, le tableau de l’accompagnement et de la prise en charge de ces jeunes Marocains en France est toujours terne, rapporte Cnews.
L’été dernier, l’association Médecins sans frontière (MSF) dénonçait « l’indifférence des pouvoirs publics », surtout en termes d’hébergement des mineurs, bien que la loi ait prévu que toute personne mineure étrangère ou non doit être protégée. Toutefois, on observe depuis la Goutte d’Or (18ᵉ), au nord de la capitale, jusqu’aux beaux quartiers du Trocadéro (16ᵉ), que ces jeunes sont souvent à la rue. Ainsi, ils s’adonnent à la délinquance pour survivre ou tombent dans la drogue.
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C’est dans ce sens que Le Monde a publié ce 4 juin un récit qui retrace comment une équipe de pédopsychiatres de l’hôpital Debré à Paris essaye de « réparer ces enfants » qui sont devenus dépendants d’un anxiolytique puissant, du nom de Rivotril. « L’idée est de se substituer à leur dealeur et de les ramener petit à petit vers le droit commun », a indiqué la psychiatre Emmanuelle Peyret, cheffe d’une unité spécialisée en addictologie des enfants.
Toujours pour trouver des solutions à ce problème, il y a six mois, le maire du 18ᵉ arrondissement de Paris, Eric Lejoindre, a envoyé une note au gouvernement pour réclamer principalement la création « de structures sur mesure pour accompagner ces jeunes et les extraire d’un milieu qui les détruit ». Il attend toujours une réponse.