Le président de Ceuta tient au retour des 700 mineurs restants au Maroc

14 septembre 2021 - 23h30 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (PP), a insisté lundi sur la nécessité de procéder au rapatriement des 700 mineurs marocains qui continuent d’errer dans la ville autonome après leur arrivée massive en mai dernier.

Le retour de ces mineurs au Maroc est « la meilleure option » pour eux, a déclaré Vivas à Europa Press, soulignant qu’ils vivraient mieux « dans leur pays et avec leurs familles ». « Le Maroc n’est pas un pays en faillite ni en guerre », a ajouté le président de Ceuta qui ne considère pas ces retours comme des « rapatriements forcés ». L’administration de Ceuta espère achever cette opération de retour des mineurs au Maroc « dans un mois ou un mois et demi », a en outre précisé Vivas, rappelant que dans ce cadre, le Service de protection de l’enfance doit préparer le dossier de chacun des mineurs afin de permettre à la Délégation de les traiter en vue de leur rapatriement.

À lire : Retour des mineurs au Maroc : Sanchez prêt à accompagner Ceuta

« Il est nécessaire de s’appliquer à fond pour résoudre le problème le plus rapidement possible », a indiqué Vivas qui a réitéré son engagement de continuer à travailler avec l’Exécutif, « indépendamment des couleurs politiques ». Pour accélérer le processus, l’Exécutif local a déjà recruté douze agents et huit interprètes qui seront chargés de recenser toutes les informations disponibles sur la situation de chaque mineur, fait savoir OK Diario.

Selon la loi sur l’immigration, la déléguée du gouvernement ne peut engager formellement aucune procédure de rapatriement tant qu’elle n’a pas ces informations sur la base de laquelle elle doit demander aux autorités marocaines « la situation familiale » de chaque enfant afin d’apprécier si « le mineur sera content de retrouver sa famille » ou s’il serait préférable « de le mettre à disposition des services de protection de son pays d’origine ». La déléguée dispose d’un délai maximum de six mois pour finaliser cette procédure, et devra ensuite recueillir l’avis du ministère public, après avoir entendu individuellement ces mineurs et leur avoir proposé une assistance judiciaire.

À lire : La justice espagnole maintient l’interdiction d’expulsion des mineurs marocains

En tout, près de 700 mineurs résident encore dans la ville de Ceuta quatre mois après la crise migratoire, a soutenu Vivas, précisant qu’une partie est prise en charge par l’administration locale et les autres continuent d’errer dans les rues. « Le retour assisté est une procédure qui n’est pas prévue dans la loi sur l’immigration, mais qui est conçue pour répondre à des situations telles que celles que nous avons connues. Pour nous, il ne s’agit pas d’un rapatriement, ce qui semble avoir un sens plus important, mais plutôt de faciliter le retour des mineurs après nous être assurés qu’ils ne sont pas vulnérables », a conclu Vivas.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Espagne - Ceuta (Sebta) - Enfant - Rapatriement

Aller plus loin

L’Espagne s’explique sur les retours de mineurs au Maroc

Les autorités espagnoles ont tenté mardi de justifier leur décision de rapatrier au Maroc les quelque 800 mineurs arrivés en masse à Ceuta en mai dernier. Plusieurs...

Presque la totalité des mineurs marocains à Sebta refuse de rentrer au Maroc

La plupart des mineurs marocains arrivés en mai à Ceuta affirment avoir subi des violences physiques, des abus et mauvais traitements au Maroc. Pour cette raison, ils ne...

Le ministre de l’Intérieur espagnol nie les retours forcés des mineurs marocains

Le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, a assuré dimanche qu’il n’y a pas eu de retours immédiats de mineurs après la crise migratoire de mai, mais plutôt...

La justice espagnole maintient l’interdiction d’expulsion des mineurs marocains

L’enquête judiciaire sur le retour au Maroc de mineurs arrivés en masse à Ceuta en mai dernier, va se poursuivre. Ainsi en a décidé la Chambre administrative de l’Audience...

Ces articles devraient vous intéresser :

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Maroc : risque d’augmentation des mariages de mineures après le séisme

Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Booder se confie sur ses problèmes de santé

Invité sur l’émission Une heure avec… diffusée sur RFM, l’humoriste franco-marocain Booder a fait d’étonnantes révélations sur son enfance. Il a été très malade lorsqu’il était jeune.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.