Les trois fédérations du Conseil français du Culte musulman (CFCM)-CCMTF et Millî Görüs, et le mouvement Foi et Pratique — qui ont refusé de signer la charte des principes de l’islam présentée au président français Emmanuel Macron, reviennent sur leur décision.
Les fédérations turques du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et du Millî Görüs ainsi que le mouvement Foi et Pratique ont décidé de signer la charte des principes de l’islam. Elles reprochaient entre-temps au CFCM de n’avoir pas trouvé un accord sur cette charte et un manque de consultation en amont du texte et son contenu. « Notre préoccupation majeure est d’œuvrer, à l’unité des musulmans de France et à la cohésion nationale, dans le respect des principes et des valeurs de la République, battue en brèche dans ces moments difficiles », indiquent ces trois fédérations dans un communiqué commun.
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Par cet acte solennel, elles disent inviter en toute fraternité l’ensemble des fédérations membres du CFCM au rassemblement au sein de cette unique instance qui est et restera leur maison commune. « Nous restons dans l’attente d’une réponse favorable à la demande d’audience que nous avons sollicitée auprès de Monsieur le ministre de l’Intérieur, et l’invitons respectueusement à reconsidérer son approche envers le Conseil français du Culte Musulman ainsi que les fédérations qui la composent », poursuit le communiqué.
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Cette décision vient en réponse aux propos tenus le 13 décembre par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Lors de son passage sur l’émission Grand Jury RTL/Le Figaro, celui-ci a indiqué que le CFCM est “mort” et « n’existait plus pour les pouvoirs publics et n’était plus l’interlocuteur de la République ». « Cette déclaration n’est pas acceptable ni sur la forme ni sur le fond, et des propos de cette gravité ne peuvent être tenus par un ministre de la République dans un langage approximatif, au détour d’une réponse à une question d’un journaliste », a réagi le CFCM dans un communiqué.