Le Polisario se retire de la table ronde sur le Sahara
Après l’Algérie, c’est au tour du Polisario, son protégé, de refuser de participer aux tables rondes des négociations sur le Sahara que la Suisse accepte accueillir.
Le dirigeant du Polisario El Bachir Mustapha Sayed tient Brahim Ghali et l’Algérie pour responsables de l’échec du mouvement indépendantiste dans la « guerre » contre le Maroc.
El Bachir Mustapha Sayed semble en rupture de ban avec le chef du Polisario et le régime algérien, le protecteur du mouvement indépendantiste. Dans un enregistrement sonore diffusé sur les réseaux sociaux, il condamne ouvertement la reprise des armes, lancée le 13 novembre 2020, par Brahim Ghali contre le Maroc avec le soutien de l’Algérie, à la suite du blocage du passage d’El Guerguerat avec une poignée de miliciens déguisés en civils. Le frère cadet de Mustapha El Ouali, fondateur du Polisario mort en juin 1976, estime que c’était « une erreur stratégique monumentale ». Une erreur « fatale » pour le Polisario, relève-t-il.
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Autre erreur monumentale relevée : la décision de rompre les accords de cessez-le-feu, signés sous l’égide de l’ONU en 1991. À en croire le « ministre conseiller à la présidence », le Polisario ne dispose plus de moyens humains de faire une guerre. Cela pourrait expliquer la nouvelle position du mouvement indépendantiste. Dans un communiqué, le secrétariat général a évoqué l’engagement du Polisario à « coopérer afin de mettre en œuvre la résolution du sommet de l’Union africaine pour faire taire les armes » sur le continent, organisé en Afrique du Sud.
Aller plus loin
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