
Le débat sur la taxation des plus riches refait surface au Maroc. Après un premier rejet, la Confédération démocratique du travail (CDT) relance l’idée d’une taxe sur la fortune à la Chambre des conseillers.
La crise liée au coronavirus, a déjà coûté un milliard de DH au Maroc, soit l’équivalent d’un budget de toute une année selon une évaluation du ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme administrative.
En plus des dettes du royaume, une grande partie des pertes pèsent directement sur les familles les plus pauvres. Selon les enquêtes de Sunergia pour le compte de L’Économiste, la situation s’est nettement aggravée et même a tendance à s’accélérer. Du fait du confinement, les familles les plus pauvres, sans revenu, sont les plus touchées à 44,3 % tandis que la classe moyenne est touchée à 26,2 %.
Cependant, il est probable que la pandémie ait mis à mal la politique de développement des classes moyennes. Les ouvriers et artisans sont les plus concernées par la perte de leurs revenus, à 54,2 %. Les manœuvres et ouvriers agricoles suivent, à 46,1 %, et les commerçants, à 47,4 %. Obligés de puiser dans leur épargne, les indépendants et les artisans sont les plus à risque d’être appauvris, même s’ils reçoivent des secours financiers ou alimentaires. Selon l’Économiste, ils auront besoin de beaucoup de temps pour reconstituer les stocks et le capital de leurs activités.
Par ailleurs, l’acquisition des produits recommandés pour lutter contre le virus appauvrit davantage les ménages. Selon plusieurs personnes interrogées, ces dernières n’auraient pas assez de moyens pour s’approvisionner en masques, désinfectant, détergent.
Pourtant une famille sur cinq a reçu une aide (Ramed ou CNSS) au moment de l’enquête, mais toutes affirment qu’il est difficile d’obtenir ce droit, ajoute la même source.
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