Coronavirus : voici comment le Maroc et l’Algérie ont géré la crise

18 juin 2020 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

À l’instar de la France et de l’Allemagne en Europe, le Maroc et l’Algérie au Maghreb font souvent l’objet de comparaison. Sur le plan de la gestion de la crise sanitaire, les approches deux pays ont été passées au scanner.

En termes de statistiques, l’Algérie compte à la date du 16 juin, 11 031 cas positifs au covid-19 dont 777 décès, tandis qu’au Maroc, le nombre de cas positifs à cette date, s’établit à 8 885 dont 212 morts, rapporte Financial Afrik.

Dès le début de la crise, les deux pays ont adopté des mesures de restriction. Le Maroc a décrété l’état d’urgence sanitaire le 17 mars, alors que l’Algérie avait fait l’option de mettre en quarantaine la ville de Blida, épicentre de l’épidémie, avant de généraliser le confinement à quatre wilayas, ajoute la même source.

En Algérie, les autorités ont décidé de réduire la durée du couvre-feu dans la majeure partie du pays, et de maintenir en vigueur le confinement partiel dans 29 préfectures dont celle d’Alger. Pendant ce temps, le Maroc a reporté la levée des restrictions au 10 juillet prochain et penché pour un déconfinement progressif, avec les grandes villes encore sous confinement et les autres localités essentiellement rurales, totalement déconfinées.

En matière de traitement de la pandémie, le Maroc et l’Algérie ont adopté le traitement à base de la chloroquine, disponible sur place. Dans les deux pays, le port de masque est obligatoire. Celui-ci est cédé à 0,28 euros (40 dinars) en Algérie contre 0,2 euros au Maroc qui en produit plus de 12 millions d’unités par jour. L’Algérie, elle, envisage d’en produire 10 millions d’unités par mois.

À en croire la même source, les deux pays ont également pris des mesures de soutien au profit du secteur privé et des couches vulnérables. Au Maroc, un fonds spécial Covid-19 a été mis en place, avec près de 3 milliards d’euros mobilisés auprès de l’État et du secteur privé. Quant à l’Algérie, elle a apporté des soutiens directs à sa population.

Pour gérer efficacement la crise, le Maroc a sollicité une ligne de précaution et de liquidités du Fonds monétaire international (FMI) d’un montant de 3 milliards de dollars. L’Algérie, elle, s’est résolue à utiliser 50 % du budget de fonctionnement de l’État à cette fin.

Pour les deux pays, 2020 sera une année de récession, selon des prévisions du FMI : 5,2 % pour l’Algérie et pour le Maroc, la pire de son histoire depuis 1996. Le taux de chômage est passé de 15 à 27 % en Algérie, alors qu’au Maroc, une enquête du Haut-commissariat au plan (HCP), annonce la suppression de près de « 726 000 postes, soit 20 % de la main-d’œuvre des entreprises organisées ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Algérie - Santé - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Ces articles devraient vous intéresser :

Lissage brésilien : alerte sanitaire en France, le Maroc également concerné

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a récemment émis une alerte concernant l’utilisation de produits de « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique, un ingrédient cosmétique...

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

Trop gros, Yahia Attia Allah doit faire un régime

Yahya Attiat-allah, nouvelle recrue d’Al-Ahly au poste d’arrière gauche, se retrouve sous le feu des projecteurs, mais pas pour les meilleures raisons. Une prise de poids significative menace sa participation aux prochains matchs du club égyptien.

Casablanca : des champs irrigués aux eaux usées

Les éléments de la Gendarmerie royale de la préfecture de Nouaceur relevant de la région de Casablanca-Settat ont procédé dimanche à la saisie des pompes à eaux illégalement installées par certains agriculteurs pour irriguer leurs terres agricoles avec...

Au Maroc, la santé des élèves menacée

Au Maroc, des associations de protection des consommateurs ont lancé un appel aux autorités compétentes afin qu’elles renforcent les contrôles en ce qui concerne la qualité des fournitures scolaires en cette période de reprise des classes. Objectif,...

Chèque de garantie : ce scandale marocain

La conseillère parlementaire du parti de l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Loubna Alaoui, a adressé une question orale au gouvernement sur la persistance de certaines pratiques illégales dans les cliniques privées, notamment l’exigence d’un...

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...

Maroc : mauvaise nouvelle pour les fumeurs

Sale temps pour les fumeurs marocains qui devront, une fois encore, passer à la caisse pour s’acheter leurs cigarettes. Cette augmentation vient d’être validée définitivement et doit entrer en vigueur au début de l’année.

Achraf Hakimi a consulté un psychologue

Le latéral droit marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a confié avoir bénéficié d’une assistance psychologique il y a trois ans parce qu’il passait par des moments difficiles sur le plan personnel.

Tatouage au henné : attention danger

La fin du Ramadan et la période de l’Aïd, pour les jeunes filles, une période propice pour mettre du henné sur les mains. Si certaines mères acceptent que leurs filles appliquent le henné, d’autres préfèrent se passer de cette pratique pour préserver...