Plus précisément, cette ligne a permis d’interpeller 164 suspects en flagrant délit, à raison d’un cas par semaine, dont des salariés du secteur public et privé dans toutes les régions du Royaume, indique le rapport de l’instance, notant qu’il s’agit de pots-de-vin allant de simples montants n’excédant pas 50 dirhams à des montants importants s’élevant, dans un cas, à 300 000 dirhams.
Selon les chiffres, le nombre de poursuites devant les juridictions ordinaires pour le seul crime de corruption qui s’élevait en 2018 à 9088, tandis que le nombre d’affaires de corruption de 100 000 dirhams ou plus, présentés devant les services de crimes financiers, n’a pas dépassé 700 affaires pour l’année 2019, souligne la même source.
A lire : Corruption : ce que propose Transparency Maroc
Le rapport déduit que les crimes de corruption avec des revenus criminels importants ne connaissent pas la même dynamique de dénonciation au même titre que les crimes de pots-de-vin, dont les revenus restent généralement faibles. L’instance attribue cette tendance au fait que la détection des crimes demeure liée à la hausse du taux de dénonciation par les personnes dont les postes leur permettent de surveiller et d’identifier ces actes qui se caractérisent par une grande complexité et par la connivence et la convergence d’intérêts des personnes y sont impliquées.