Maroc : Victime de son succès, le téléphone anti-corruption ne répond plus
Le numéro vert mis en place par le ministère de la Justice et des Libertés pour dénoncer la corruption est en panne en raison, semble-t-il, d’un grand nombre d’appels.
À la mi-mai, environ 67 000 appels ont été reçus sur la ligne téléphonique consacrée à la dénonciation d’actes de corruption au Maroc, selon Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.
C’est en 2018 que cette ligne a été mise en place afin de participer à la lutte contre la corruption. Ainsi, selon les précisions apportées par la ministre Ghita Mezzour, 67 000 appels ont été reçus sur cette ligne, à la date du 14 mai. Elle répondait ainsi à une question orale présentée par le groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des conseillers sur « l’issue de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption ».
À lire : Maroc : Victime de son succès, le téléphone anti-corruption ne répond plus
Ces appels reçus ont permis 217 interpellations de suspects en flagrant délit, à raison de deux cas par semaine. Il s’agit entre autres des salariés du secteur public et privé dans toutes les régions du Royaume. La ministre a indiqué que la lutte contre la corruption est au centre des priorités du gouvernement qui tient à renforcer la confiance entre l’usager et l’administration.
À lire : Maroc : 117 cas traités depuis la création de la ligne téléphonique anti corruption
Outre la mise en place d’un ensemble de projets qui ont pour but d’améliorer la transparence et l’intégrité au sein des administrations, les portails électroniques « chafafiya.ma », « chikaya.ma » et « opendata » ont enregistré 33 000 visites de 130 pays, a précisé la ministre, affirmant que ces mécanismes permettent au citoyen d’obtenir des informations auprès des administrations dans un cadre de transparence.
Aller plus loin
Le numéro vert mis en place par le ministère de la Justice et des Libertés pour dénoncer la corruption est en panne en raison, semble-t-il, d’un grand nombre d’appels.
L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) que préside Mohamed Bachir Rachdi propose une nouvelle dynamique pour la lutte...
Lors d’une conférence de presse tenue cette semaine, Transparency Maroc a présenté un mémorandum sur les priorités de la lutte qu’elle mène contrela corruption, dont une copie a...
Le Maroc veut davantage assainir son espace économique. À cet effet, un nouveau guide pratique anti–corruption adressé aux acteurs du secteur financier a été lancé .
Ces articles devraient vous intéresser :