Maroc : 217 personnes interpellées grâce à la ligne téléphonique anti-corruption

23 septembre 2022 - 08h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

Lancée il y a trois ans, la ligne téléphonique anti-corruption du Ministère public reçoit plus de 100 appels par jour, selon Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’Administration.

En réponse à une question écrite du PAM sur le fonctionnement et l’efficacité de la ligne téléphonique anti-corruption, Ghita Mezzour indique que cette ligne créée par le ministère public a pour but de recueillir les dénonciations d’actes de corruption par téléphone et par fax. En trois ans, plus de 67 000 appels ont été recueillis sur le numéro 0 537 718 888.

À lire :Corruption : des magistrats marocains épinglés par un audio

Elle a également permis d’interpeller 217 personnes en flagrant délit de corruption. Il s’agit entre autres, des fonctionnaires du secteur public et privé, et ceci dans toutes les régions du Maroc. Selon la ministre, «  le recul enregistré dans l’indice de perception de la corruption » au Maroc et la non réalisation de la totalité des objectifs fixés « ne signifient pas l’échec des stratégies précédentes ». Pour elle, des efforts se font chaque jour pour améliorer les outils mis en place pour une lutte efficace contre la corruption.

À lire :Maroc : les agents d’autorité, les plus corrompus

Elle a profité de l’occasion pour se prononcer sur le portail électronique d’accès à l’information www.chafafiya.ma, lancé en 2020 qui, selon la ministre, a contribué à la simplification des prestations offertes par les services publics.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration - Ghita Mezzour

Aller plus loin

Maroc : les agents d’autorité, les plus corrompus

Au Maroc, les statistiques de la corruption obtenues via la ligne téléphonique directe de dénonciation en 2020 indiquent que les agents d’autorité sont les plus corrompus....

La corruption au Maroc : le roi Mohammed VI « mécontent »

Le président de l’Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, Mohamed Bachir Rachdi, a déclaré que le roi Mohammed VI est « mécontent » des...

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

A Essaouira, un Français fait tomber des responsables pour corruption

Une affaire semblable à celle des juges présumés corrompus de Casablanca a éclaté à Essaouira. Un jeune avocat, une femme d’affaires ainsi qu’une femme cadre dans le pachalik...

Ces articles devraient vous intéresser :

Parlement européen : le Maroc aurait offert des séjours à la Mamounia

La députée socialiste Marie Arena et l’ex-eurodéputé italien Antonio Panzeri, visés dans le scandale au parlement européen, auraient bénéficié en 2015 d’un séjour de luxe à l’hôtel La Mamounia de Marrakech, tous frais payés par les autorités marocaines.

Le Maroc simplifie encore plus les procédures administratives

Le gouvernement entend simplifier et digitaliser prochainement quelque 2500 procédures. C’est ce qu’a déclaré Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, à la Chambre des représentants.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Le Maroc s’oriente vers une administration sans papier avec une nouvelle plateforme numérique

Le ministère délégué chargé de la Transition numérique entend développer une plateforme dénommée « le compte numérique de l’usager » pour améliorer la qualité des services de l’administration aux usagers.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Maroc : des élus communaux corrompus révoqués

Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit part en croisade contre la corruption au sein des collectivités territoriales. Il a instruit les walis et gouverneurs à l’effet de révoquer les présidents de communes qui sont en situation de conflits...

Corruption au Maroc : arrestation d’un ex-ministre, un avertissement pour les responsables ?

Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et...

Le Maroc en guerre contre les « fonctionnaires fantômes »

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a déclaré que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique pour lutter contre le phénomène des « fonctionnaires fantômes ».