Le Maroc est maintenant en mesure d’assouplir progressivement et de manière sécurisée les mesures sécuritaires territoriales après l’Aid El Fitr pour favoriser le retour à une vie sociale, une reprise économique et commerciale, mais dans le respect des gestes barrières, en attendant l’obtention de l’immunité collective, a indiqué le médecin et chercheur en politique et système de santé, Tayeb Hamid, analysant la situation épidémiologique du pays. Mais, la prise d’une telle décision dépendra de cinq facteurs que sont la situation actuelle, les risques potentiels, la résistance du système sanitaire, le comportement de la population et la capacité du pays à résister à un risque épidémiologique soutenu.
Actuellement, les indicateurs sont au vert avec 500 cas de contamination au Covid-19 enregistrés par jour dans le pays, soit un taux d’incidence journalier de 1 pour 100 000 habitants, sans oublier que le nombre de décès a considérablement baissé et environ 6 millions de personnes ont déjà reçu la première dose du vaccin anti-Covid−19 et 4,5 millions deux doses.
Bien qu’« aujourd’hui, les données scientifiques confirment la possibilité de briser complètement la courbe de l’épidémie, au lieu de l’aplatir, en évitant les espaces clos et en privilégiant les activités de plein air », des facteurs comme l’apparition des variants britannique et indien au Maroc sèment le doute. Mais le réel danger vient de ceux qui ne respectent pas les mesures sanitaires collectives et individuelles, a fait observer le spécialiste.
Ainsi, il importe d’adopter des comportements responsables pour éviter la catastrophe comme dans certains pays, éviter au maximum les rassemblements dans des lieux clos, se désinfecter les mains, respecter la distanciation sociale et toujours mettre un masque de protection. Ce faisant, l’allègement des mesures sécuritaires pourra être une réalité, sans pour autant dégrader la situation épidémique du Maroc.